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mercredi 18 janvier 2012

Courroye se fait transmettre, profondément.


Bonjour à tous.
C'est quand même une machine bien huilée, ce système Sarkozy. Il faut quand même lui reconnaître cette qualité indéniable et savoir apprécier les nuances et le caractère sadique de ce gimmick politique. Car, pour que la tête pensante subsiste hors de l'eau, sans risquer de noyer son moteur électoral, combien de pièces défectueuses ont dût être remplacées pendant sa période de rodage?

La mise en examen du procureur Philippe Courroye est, à bien des égards, révélateur de cette mécanique, un peu comme la tête de delco qui fait déborder le réservoir. Et son intitulé aurait put figurer sur bien d'autres procédures judicieuses et judiciaires que les élites sarkoziennes ont eu à assumer ses dix dernières années : "collecte illicite de données à caractère personnel par un moyen frauduleux, déloyale et illicite". Je ne ferais pas de critique littéraire sur la répétition éhonté d'un terme de droit n'étant présent que pour mettre en évidence le fait qu'aussi bien le moyen que le but poursuivit étaient en dehors de tout cadre légale. Je remarque simplement que le préposé qui rédigea l'acte, digéra le tact du procureur en matière d'écoutes de travers, au risque, même, de les lui brouiller.Bien sûr, maître Courroye, à un poste haut perché, nous tint à peu près ce langage : "s'il en est ainsi je ferais appel!" Soit, faîtes, noble rouage, mais gardez en mémoire qu'en matière de carotte, qui la pèle, peu importe, s'il ne peut plus s'asseoir.

"-Monsieur, le juge, encore un appel de monsieur le procureur...

-Pff, laissez tomber, à force d'appel, on finit par décrocher dans ses combines, hé!"

Dans le cas du moteur à implosion présidentiel à deux temps, d'abord on fait une connerie et seulement ensuite on voit qui doit prendre des charges pour la couvrir. Il n'y a rien d'étonnant à ce que se soit, en dernier ressort, le Courroye qui saute pour stopper l'engrenage judiciaire. La suite ira d'elle-même : la pompe à injection de calomnies déversera ses démentis dans le pignon public ; le piston jouera son rôle pour pousser une nouvelle bougie à la place de celle défaillante ; un petit coup de liquide de refroidissement sur les ardeurs journalistiques et quelques huiles lubrifiantes pour graisser la patte du successeur et le second tour sera joué pour offrir au conducteur la clef d'une république de seconde main.
Méfiance tout de même, car à force d'excès de moulinets de bras cassés et de fausses assurances, il n'est pas impossible qu'un radard démocratique n'arrête sur le bas côté la berline présidentielle et fasse sauter son permis d'éconduire à l'autre guignol, dont les courtes pattes laissent à supposer qu'il n'atteignait que très rarement la pédale de frein.
Sinon à part ça, pas besoin d'en faire des caisses, comme dirait mon pote Renaud.

Allez, à bons électeurs, salut!

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