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vendredi 27 novembre 2009

Et en avant la musique.

Voilà maintenant un an que je me sers de cette tribune pour déverser ma bile et mes remarques cinglantes sur tout et j'ai remarqué que, pas une fois, je n'ai critiqué les deux mondes dans lesquels j'évolue le plus souvent à savoir la musique et le boulot.
Pour d'évidentes raisons de fliquage des données transférées depuis mon ordinateur sur la toile internet, je ne me permettrai ni de donner le nom de l'entreprise pour laquelle je travaille, ni à quel poste je me trouve, ni dans quelle position et encore moins sous quels bureaux de fortune mon ambition dévorante pour l'argent et le pouvoir m'a poussé à de longues heures de méditation les genoux au sol et la bouche emplie de "reconnaissance".
Bref, aussi impartial et impudique que je puisse être, je ne vous dévoilerai pas cette partie de ma vie professionnelle qui, j'en suis sûr, en ferait chier plus d'un.
Aujourd'hui je vais vous parler musique. J'ai volontairement esquivé le sujet pour ne pas reproduire les envolées lyriques qu'a suscité la première (et seule) vidéo de mon être nu et passablement bourré en train de chanter d'une voix mélodieuse de taureau allant se faire châtrer. Mais cette fois je me lance.
Depuis cette navrante représentation de ce que j'appellerai... la manifestation d'une frustration atavique pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l'art, bien d'autres ont suivi, toutes aussi navrantes, mais dont les pires éloges le disputent aux meilleurs dénigrements. Et, de fil en aiguille, je me suis retrouvé avec une flopée de chansons dont la plus joviale de mes belles-sœurs a semblé apprécier à maintes reprises les prestations répétées.
Dépourvu de talent mais conscient de mon travail, je me prépare donc à commettre un album qui ne devrait normalement pas changer grand chose dans le monde de la musique mais au moins satisfaire l'ego surdimensionné qui bat sous mon cœur d'airain et qui me permet, à l'instar des politiques et exhibitionnistes du champ de Mars, de montrer mon immense culture à tous les passants.
J'ai commencé ce texte en vous disant que je parlerai milieu de la musique, et ben vous allez pas être déçus. Évidemment, les critiques que je m'apprête à faire sont aisément réfutables pour quiconque ne prendrait pas ces quelques lignes que j'aspire à rédiger avec tout le recul nécessaire à l'analyse que j'ai réalisée.
Euh attendez...Oui donc je disais : faut pas tout prendre au premier degré hein !!
Déjà, et vous vous en doutez, un musicien c'est forcément quelqu'un de malheureux. Sinon, il n'aurait rien à dire et serait fatalement célèbre. La célébrité justement doit s'acquérir, non pas à la faveur du plus grand nombre, mais dans le microcosme dans lequel joue le musicien, sinon il se retrouve à devoir dire merci à un militant UMP passant par-là avant de se jeter dans la Seine (le militant pas le musicien, suivez un peu c'est agaçant à la fin de devoir faire des digressions pour ceux qui ont un wagon de retard) et de se retrouver (cette fois c'est le musicien) à devoir remettre toute sa création en question.
Un musicien se doit d'être accompagné d'une flopée de fan de la première heure, en particulier de la gent féminine, poussant des cris stridents et permettant les différentes relations sexuelles perpétrant le grand cycle de la vie. A ce titre, un musicien ne se tapera que très rarement une musicienne sauf dans le cas où une famille recomposée, soit dans notre cas un nouveau groupe, viendrait à naître de cette union.
Alors en ce qui concerne les tenues vestimentaires, elles doivent être en adéquation avec le style de musique. On imagine mal un Vincent Delherme en blouson noir, lunettes de soleil et santiags en train de nous raconter comment son chien à encore pissé sur son couvre-lit Ikea. Le style également doit être défini et propre à l'artiste.
Si par malheur deux énergumènes se retrouvent à jouer le même style de musique dans une même soirée, l'affrontement à coup de larsen et de fausses notes peut foutre en l'air un spectacle.
Un musicien se doit d'être libre, sans attache. Fini le groupe de potes qui se fendent la gueule à écrire n'importe quoi et à faire des concerts juste pour la gloire les putes et la coke. Musicien c'est une carrière professionnelle, au même titre que le reste. On s'entoure des meilleurs et on cherche, sinon à abattre, au moins à diminuer les autres. Derrière les embrassades générales dont se repaissent les instigateurs de la musique populaire, les couteaux sont bien aiguisés et prêts à entrer en action.
Je vais en rester là de peur de quitter mon costume de clown pour enfiler celui du critique insatisfait qui participe à ce bordel. En attendant si vous croisez un musicien, ou pire que vous en connaissez un, ou que vous en êtes un vous-même, suicidez-vous jeunes, la gloire s'acquiert avec la mort.

mardi 3 novembre 2009

Carte d'identité

Aucune réponse donc nouvelle lettre.
Toi aussi expose tes problèmes quotidiens au Président de la République : http://elysee.fr/ecrire/.
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Monsieur le Président de la République française de souche. Voilà maintenant près de trois semaines que je vous ai fait parvenir un courrier par voie numérique sur le site http://elysee.fr/ecrire/ et je m’étonne de ne pas encore avoir reçu de réponse, même administrative, de la part de votre cabinet ou du moins la visite des services de la sécurité intérieure qui étaient, il me semble, en droit de m’embarquer pour trouble sur la voie publique depuis mon appartement.
Et… Rien… Pas même un petit mail en retour, l’indifférence. J’espère par la présente lettre remédier à cet oubli de la part de vos services qui, n’en doutons pas, reçoivent une quantité de lettres d’injures et de menaces propices à mettre de côté les délires d’un gamin de 26 ans profitant d’une grâce syntaxique et grammaticale pour s’en prendre à vous.
(Je précise à l’attention des barbouzes mettant à jour mon fichier sur la base de données EDWIGE2 que je suis, en plus d’être immigré de seconde génération, de gauche et jeune, abonné conjointement à fluide glacial et libération, et que je pratique volontiers certains rites sataniques incluant un poulet vivant et une photo de notre Président, avec un P aussi majuscule que le titulaire du poste est minuscule.)
Bref, j’ai mis du temps à répondre tout cela pour laisser l’activité médiatique se calmer et ne pas en rajouter une couche. Je n'ai en effet pas voulu vous accabler d’avantage concernant les « affaires » qui secouent, sauf là où c’est que c’est bon, la majorité. Je me permettrais donc d’occulter volontairement la fin ridicule et dallassienne du feuilleton qui avait pour premier rôle votre clône et qui aurait pu permettre de faire passer la pilule sur la réforme de la taxe professionnelle.
Et Boom, voilà-t-il pas que deux anciens premiers ministres, dont le meilleur d’entre vous présumé et le créateur de slogan pro-européen inintelligible dans la langue de Shakespeare, se permettent de critiquer cette réforme en termes irrévérencieux qui ne sauraient être acceptés par quelques monarques, même à talonnettes.
La manœuvre de communication est quand même bien foutue. Faire croire à la dissension au sein de vos rangs pour montrer que le travail parlementaire existe et, finalement, rassembler autour de votre projet en étouffant du même coup dans l’œuf une opposition déjà mal en point, voilà bien le meilleur moyen de maîtriser les voix du pour, du contre, de l’abstention et de la neutralité.
Mais comme je vous l’ai dit plus haut je n’en dirai rien.
Je voulais plutôt vous entretenir d’un sujet qui me touche particulièrement qui est le grand débat national sur l’identité à la con (ou l’inverse.) Non mais franchement c’est quoi ce boxon ? Il me semble que dès vos prises de fonctions, et ce en vue de satisfaire un électorat de droite nationaliste arraché à coup de slogan provocateur sur le thème de travail famille patrie, vous avez créé un ministère de l’éducation intérieure, euh… je veux dire, de l’immigration et de l’identité nationale qui est censé nous donner une définition plus que concrète de l’identité nationale (comme son nom l’indique.) Ne me faites pas croire que ce dernier ne fût créé que dans le but, fort charitable au demeurant, de renvoyer comme de vieux chiens des bougnoules sans papiers qui volent le pain à nos arabes (merci Michel) dans leur pays en guerre. Non ! Je ne peux l’imaginer.
Ainsi ce débat ne peut signifier que deux choses, soit vous tentez derechef de faire un clin d’œil coquin aux électeurs du borgne ou de sa valkyrie de gamine, en vue d’une prochaine échéance, soit vous ne savez vraiment plus ce qu’est être français.
La première hypothèse est démentie suffisamment par vos troupes pour que je ne m’y arrête pas.
La seconde en revanche me pose un problème de logique. En effet, quand vous avez créé le Haut commissariat à la Jeunesse, vous aviez bien dû en croiser quelque uns des jeunes, vous en aviez une définition bien précise du style :
« Jeune : adj. frange la plus parasitaire de la population. Humanoïde au langage incompréhensible et aux coutumes vestimentaires approximatives.
Jeunes Cons : vieux cons en devenir, d’après ces derniers, les premiers représentent l’écrasante majorité des jeunes. »
Alors pourquoi ce débat à part pour continuer à faire de la com. Franchement je vous sais bien trop malin pour tirer des ficelles aussi grosses. A moins que ce ne soit du second degré, mais cette fois, c’est l’intelligence de vos subordonnés que je remettrais en question.
Pour vous aider dans vos démarches de définition je vous donnerai la mienne :
« Français : Peuple fier et dépourvu de mémoire ne sachant pas reconnaître un ersatz de roi et qui en élit un comme président dès qu’il en a l’occasion (mis à part Jacques Chirac mort en 2007.) Troupeau de veaux suivant les dires de l’un de ces dirigeants, bande de cons suivant d’autres. Le Français se distingue par le fait que tout lui est acquis et qu’il a des leçons à donner à tout le monde sous prétexte qu’il a inventé les droits de l’homme et du citoyen il y a trois siècles et qu’il est infoutu de les faire appliquer dans son propre pays. Nation multiculturelle mais chacun de son côté ou alors uniquement entre caucasiens. Source inépuisable de Unes pour les journaux anglais. Source inépuisable d’emmerdements pour les Américains. »
Voilà mon cher Président de tous les Français et de toutes les Françaises, j’espère avoir pu vous éclairer sur ces quelques sujets.
J’attends votre réponse dans les délais les meilleurs.
Veuillez agréer mon plus sincère et plus profond mépris.