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jeudi 21 janvier 2010

Ces gens à problèmes.


Je vais essayer avec la rigueur scientifique qui m'incombe (au passage je tiens à faire remarquer que j'ai réussi à placer incombe dès le début d'un texte.. et deux fois qui plus est) de vous décrire par le menu une étonnante et inquiétante mode qui se perpétue dans mon entourage proche.
Je veux parler des personnes qui ont toujours un pet de travers.
Je peux d'autant plus disserter sur le sujet et l'analyser avec brio et recul étant donné que moi-même, dans mes moments de faiblesse due à une adolescence que j'ai vu s'éterniser jusqu'à la semaine dernière, moi-même, disais-je, j'ai connu la délicieuse volupté du "boarf" à la sempiternelle question "Alors comment ça va ?".
Je pourrais même ajouter que j'ai eu à maintes fois l'occasion de rétorquer la bonne vieille blague de merde qui consiste à faire sous-entendre que le Lundi serait le pire jour de la semaine. Mais il n'empêche que dans une société où le bonheur est censée être le but de chaque être humain (après le travail les impôts la bagnole et l'argent, qui ne font pas le bonheur, dis donc coco ça y va les répétition dans ce texte), on arrive encore à trouver des gens qui ne sont ni contents de qui ils sont, ni de ce qu'ils font ni de la personne avec laquelle ils partagent leur lit et leur problèmes. Et des problèmes ils en ont !!!!! C'est d'ailleurs pour ça qu'ils sont différents des autres. Et quand je dis différents ils entendent spéciaux et c'est bien ça Le problème.
Alors du coup ils se retrouvent entre dépressifs, se font de grandes accolades pour signifier qu'ils ne sont pas seuls à être tristes et malheureux alors qu'ils ont, pour la plupart, tout le confort matériel, de quoi manger, sont entourés d'une quantité de peigne-cul du même acabit et que leurs seules réelles souffrances sont celles qu'ils se créent eux mêmes.
Bon que l'on ne se méprenne pas, c'est un coup de gueule dans le point, je n'en veux pas aux légitimes tristesses qui peuvent parsemer ici et là une vie menée tambour battant, ni les malheureux drames que subissent pèle-mêle les pauvres dirigeants d'entreprises et les politiques du gotha.
Mais ces trous du cul jamais contents qui passent leur temps à tout ramener à eux et à se créer des problèmes pour que l'attention soit systématiquement dirigée vers leur petit ego je ne supporte plus.
Essayons de les aider. Faisons en sorte que, dès qu'une discussion risque de tourner au déballage intempestif de vie privée et de déboires dignes de Germinal, ladite discussion soit redirigée vers un sujet plus propice à la rigolade.
Petit exemple à méditer grâce à la saynète suivante :
"Alors comment ça va ?
-Boarf comme un Lundi ?
-Ben alors t'as pas la pêche ?
-J'ai mal au dos, aux dents, aux jambes, et puis mon mec vient de me larguer, mon proprio qui veut m'expulser, ma voiture démarre pas, mon compte est au plus bas, ma mère vient de mourir, j'ai un trou dans mon pantalon, et y avait plus de chips au Géant...
-Ben dis toi que si tu te suicides t'auras au moins réussi ta mort."
S'en suivront les rires et les boutades qui font le bonheur des conversations nimbées de franche camaraderie.
Plus tard si votre interlocuteur décide judicieusement de se donner la mort, cela vous épargnera une bonne fois pour toutes ses jérémiades de vous atteindre et vous aurez enfin une bonne occasion de vous plaindre à votre tour.

vendredi 8 janvier 2010

Bon ennuie 2010

Une petite note pour souhaiter une bonne année 2010 aux nombreux visiteurs du présent blog qui ne manqueront pas de remarquer mon étonnant attachement à cette convention sociale multi-séculaire consistant à souhaiter la meilleure année possible à une bande d'inconnus tous plus ou moins vivipares.
Je ne voudrais pas la ramener (mais quand même un petit peu), mais l'hypocrisie qui règne dans ces quelques mots à tendance à faire bouillir mon sang de méditerranéen.
Il est vrai que la grande majorité des célébrations ont une fâcheuse habitude à me peler le jonc pour parler en image poétique, mais en ce qui concerne la bonne année, on touche au comble de l'arbitraire. D'autant que suivant les calendriers, cette date change et que sa signification n'a rien de religieux ce qui, sans pour autant la rendre moins débile, légitimerait au moins les sempiternelles vœux que l'on se souhaite à longueur du mois de Janvier.
Si je tenais l'indicible abruti qui a eu l'idée saugrenue un soir morne de 31 Décembre de se coller un chapeau ridicule sur la tête et de procéder au compte à rebours des dix secondes le séparant de la nouvelle révolution terrestre, je puis vous assurer qu'il passerait lesdites dernières secondes à regretter d'avoir entamé son décompte imbécile, d'autant qu'il est difficile d'égrainer le temps avec un magnum de champagne enfoncé dans le rectum.
Mais je fustige l'année nouvelle, et j'en oublie les autres manifestations idiotes que compte notre calendrier.
A commencer par les anniversaires.
En vertu de quoi serions-nous en droit de nous réjouir d'être là une année supplémentaire alors que tant d'autres sont partis ?
Et puis honnêtement, je n'arrive pas à comprendre ce rite. Qui trouve le moindre plaisir à réunir une flopée de morveux hurleurs et massacreurs d'objets précieux pour la simple raison que le sien a soufflé une bougie de plus ?
Je passerai volontiers sur les innombrables cérémonies religieuses qui ne servent que de prétextes à une frénésie mercantile et à une revisite quasi systématique des cent une raisons de se foutre sur la gueule avec sa famille/belle-famille (rayer la mention inutile) ou encore de choper un belle indigestion.
Bon, j'avoue, je suis aigri.
Et je pense que cela vient du fait que je sois né en Décembre.
Étant enfant, j'observais mes camarades nés en milieu d'année se gaver de cadeaux deux fois l'an, proposant durant leurs fêtes d'anniversaire prisées des parties de foot endiablées ou encore des batailles de pistolets à eau sous un soleil de plomb, n'ayant pour ma part droit qu'à une réunion en comité réduit tant les activités extérieures se font quand il pleut comme vache qui pisse et qu'on se pèle sous un froid mordant.
Pour couronner le tout, et vu la proximité des deux évènements, soit le noël soit l'anniversaire devait pâtir d'une entrave budgétaire. Et donc, pauvre de moi, je devais souvent me contenter en guise de cadeaux d'une demi orange que je m'échinais à frotter sur un bout de pain rassis que les logeurs de mes parents, les Ténardiers, aimaient à nous balancer du haut de leurs balcons luxueux pour voir comment se débrouillent les pauvres.
Nan. En fait, j'étais pourri gâté, mais je maudis toutes ces manifestations intempestives du défilement du temps depuis le jour où l'on me refusa un ours en peluche parce que j'étais trop grand.