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vendredi 20 janvier 2012

Mariage et déraisons.


Bonjour à tous.
Le gouvernement nous a déjà expliqué qu'il fallait travailler plus longtemps pour ne serait-ce qu'avoir une petite chance de toucher, du bout de nos doigts meurtris par des claviers trop durs, une retraite de misère. Il nous a également appris à continuer de boire, de fumer et de bouffer de la merde, mais pas trop, afin d'éviter d'engloutir en dépense de santé publique ce qu'il a eu tant de mal à gagner en taxe sur ses produits hypocrites. Toujours avec le même effort de pédagogie, il a également réussit à convaincre la plupart de ceux qui étaient déjà d'accord avec lui, que le triple A était un trésor national et que l'on pouvait s'en foutre à peu près autant que des congés payés et de Jean Jaures, mais moins que de la disparition de l'actrice de Maggie et des fromages au lait cru.

Sa dernière trouvaille concerne le mariage. En effet, fort de ses récentes réussites pour moraliser le capitalisme, le divorcé de l'Elysée veut à présent moraliser l'union républicaine. Je vous jure que je n'invente rien là. Partant du constat que le contrat bipartite, à ne pas confondre avec le contrit par ta bite, que constitue le mariage, serait encore plus précaire qu'un CDD de six mois chez Seafrance, Fralib, Pétroplus, Costa Croisière ou Lejaby, une certaine Claude Greff, chargée de la famille au gouvernement, souhaite éduquer les jeunes couples mariés aux risques du divorce et à ses conséquences économiques.
Quand on considère que le chef direct de Madame Greff, François Fillon, se coltine la même rombière depuis toujours et lui a fait pondre une ribambelle de marmots dans le but de s'assurer descendance et exonération d'impôt sur les droits de succession, on peut comprendre cette démarche qui consiste à bien y réfléchir à deux fois avant d'enfiler la bague au doigt d'une grognasse vulgaire ou d'un demeuré prétentieux, rencontré deux jours plus tôt à la fête à neuneu ou dans une boîte branchée.
Mais si l'on considère que le chef de son chef est un nabot priapique qui change de femme dès qu'il change de niveau dans la hiérarchie républicaine, on est en droit de se demander si les donneurs de leçons ne feraient pas mieux de balayer la poutre qu'ils ont sur leur seuil oculaire, avant de chercher l'aiguille dans la paille sous le chaudron du voisin.
Et puis, c'est bien gentil de prévenir les futurs époux de ce qui pourrait leur advenir si d'aventure ils en venaient à se séparer, mais qui songe à les mettre en garde contre la montagne d'emmerdements qui les attend s'ils se jurent fidélité?
Les week-ends entiers chez beaux-parents, à se regarder en chiens de faïence, jusqu'à ce qu'un membre de la famille saoul, ou con, ou les deux, brise le silence glacial et se mette à déballer ses états d'âme, tadam tadam tsoin tsoin. Sans oublier les queues interminables au supermarché alors que cela fait une éternité que personne ne s'est préoccupé de la votre.
Et qui va les former ces pauvres petits, hein? Avouez qu'il est toujours plaisant de se voir dispenser un cours sur l'amour et la fidélité par un préposé de mairie qui a dans les yeux le blues qui ne manque pas à son décor, non?
Vous me direz qu'avant que le mariage ne prenne une dimension citoyenne, c'était à des curés solitaires et puceaux que revenait la charge de vous mettre en garde contre les supplices de la chair. Cela dit, tous n'étaient pas incultes en la matière puisque, la plupart trouvaient amour et compassion dans le corps du Christ, tandis que d'autres les cherchaient dans celui de ses enfants de cœur.
Imaginez, quand même, qu’il sera fournit aux heureux candidats, un kit de préparation composé d’un référentiel de formation à passer pour être accréditer « mari » et « femme ». Il sera constitué d’un questionnaire à choix multiples à même d’évaluer le degré de connaissance des droits et des devoirs de chacun des protagonistes de l’acte notarial visant à unir par les liens administratifs deux numéros fiscaux pleinement consentants.

Question n°47 :

Je rentre fin bourré d’une soirée entre amis et je réalise que ma femme n’a pas pensé à me préparer le hachis Parmentier promis le matin par la compagne citée plus haut. Je décide de la rouer de coup pour lui apprendre à tenir ses promesses. Je risque :

a. De devoir nettoyer moi-même la cuisine pour éviter de tacher le linoléum car ma femme c’est encore écroulée comme une grosse feignasse.
b. 15 ans de prison pour violence matrimoniale.
c. De devoir expliquer à ma femme que je l’aime, que c’est uniquement de sa faute si je réagis ainsi et qu’elle a intérêt à préparer ce satané hachis Parmentier si elle veut pas que je lui en colle une autre.

Etait-ce vraiment urgent de s’occuper de ce genre de conneries, sans rire ? Il n’y avait pas autre chose à faire d’un point de vue de la politique familiale que de dépenser quelques millions pour apprendre à des imbéciles qui se marient parce qu’ils croient s’aimer alors que le seul que tout le monde essaie de baiser dans l’histoire, c’est le fisc ?
Hé, les homos, vous êtes sûr que vous en voulez toujours du mariage ?

Allez, à bons électeurs, je vous déclare maris et femmes !

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