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mardi 14 février 2012

Radio d'époumoneur.

Bonjour à tous.
Comme je suis le premier de la troupe à prendre la parole, c'est à moi que revient la lourde de tâche de vous annoncer la fin de l'émission du Dimanche soir sur Radio Pechbusque. Cette décision univoque n'a apparemment pas eu le loisir de circuler encore bien librement dans la cervelle balbutiante de l'ensemble des protagonistes du studio étant donné le sourire béat arborer par la plupart d'entre eux, malgré la gravité de la si tu as Sion, ne réclame pas Jérusalem.

Évidemment, je ne parle pas pour moi, car en ce qui me consterne, mais ça n'enrage que moi, la fin de Radio Pechbusque n'aura guerre plus d'impact sur ma vie quotidienne que l'échelle de valeurs permettant le classement des civilisations par Clauss Guéant n'aura d'influence sur le choix du vote lepeniste fait par les véritables fachos, que leur candidat soit une femme, un borgne, un noir ou même un arabe, euh non pas un arabe, faut pas pousser quand même.
C'est bien la preuve de la bêtise de ces gens-là, les mecs du nord de la chanson de Brel. Mais la crétinerie vaut aussi bien pour ceux qui votent pour la fifille à son fafaf, que pour ceux qui tentent en vain de ramener les moutons égarés dans les rangs républicains, tout ça pour qu'ils suivent d'autres moutons encore plus blancs que blanc. D'ailleurs, si l'on regarde bien l'oeil droit de Marine quand elle lit son programme, on peut y voir un trou Guéant.
"Comment? Tu t'en fous?" Me rétorquerons les cinq auditeurs de la station moribonde qui cessera d'éclairer le monde de ses vessies emplies de bières bon marché, que l'on ose à peine prendre pour des lanternes vu le risque d'explosion latent de ces poches urinaires.
Oui, je sais. Au risque de faire preuve d'un manque de reconnaissance flagrant pour la radio qui m'a récupéré dans le caniveau, où je pourrissais dans la nullité anonyme, pour m'offrir un prétoire hebdomadaire auprès duquel j'excelle à présent dans la médiocrité des connus de peu, je ne vais pas pleurer la mort annoncée de ce foyer infectieux de la pensée libertaire, repère de ô combien de parasites gesticulants, souvent alcooliques et drogués, qui ne trouvent rien d'autres à faire pour redresser la Gaule en ces temps de caillade sibérienne et de crise keynésienne que de se retrouver le dimanche soir dans un garage autour d'une table bouffer par les mites, elle-même munie de micros aux germes si nombreux et imposants qu'il faut les dégager à coup de tapettes à mouche, quand ce n'est pas à la kalachnikov avant d'y approcher sa propre ganache qui cloche. D'autant que moi, contrairement de mes collègues, j'ai un foyer et un châle heureux et accueillant qui m'attendent quand j'ai fini de gaudrioler dans le poste.
A la rigueur, je me fais un peu plus de soucis pour tout ces chroniqueurs qui pullulent dans l'émission et se multiplient comme s'il s'était s'agit de génération spontanée. Attention, c'est la génération qui est spontanée, pas les interventions de ces charlatans dont j'ai vu les plus minutieux aller même jusqu'à écrire leurs trous de mémoire.
Oui, j'avoue, je m'inquiète de l'avenir de ces pauvres bougres que rien ne préparait à une vie hors des ondes. Certains, sentant le coup venir, s'y sont préparé et ont d'ors et déjà proposé leurs services minimums à la concurrence.
C'est notamment le cas de Cornelius, parti jouer les bouche-trous dans une émission peu spirituelle mais fort spiritueuse et justement nommée "Pas plus haut que le bord", dans laquelle il peut enfin trancher avec ses rôles de composition habituels de poète et confectionneur de modes d'emploi cyniques pour assumer sa nature profonde de philosophe de comptoir éthylique, prétendument ami d'un certain Gabi, qui ne semble finalement exister que dans ses déliriums très minces.
Docteur Dru reprendra sa carrière de pétomane trompettiste, métier difficile qui nécessite une parfaite coordination entre les deux extrémités du corps humain. Notons également la mise à disposition pour cette performance de deux instruments clairement identifiables pour éviter de mauvaise surprise en cas d'intervention malencontreuse des embouts de chaque cuivre. D'autres, comme ce pauvre Jean-Claude, devront vraisemblablement reprendre leur activité de gogo danseur dans les gouges de la région afin de parvenir à joindre les deux bouts et nourrir ses nombreuses familles disséminées un peu partout en Midi-Pyrénées, car monsieur se passe volontairement de capote lors de ses coïts, prétextant qu'aucun préservatifs ne s'adaptent correctement à un chibre en forme de croix de Lorraine, Alsace, mille fois Alsace pour lui. Notre cuistot s'étouffera peut-être définitivement en engloutissant, de chagrin, l'une de ses recettes de psychopathe culinaire à base de chips de gratin et de confiture. Mc Nito enfin libéré de ses contingences dominicales, se retournera vers Dieu pour pré-chier sa bonne parole et terminera son séminaire où il pourra à loisir caresser la chevelure des petits chanteurs à la croix de bois sans risquer de faire l'objet d'odieuses rumeurs de détournement de mineurs. L'homme en noir se retranchera certainement dans l'ombre, qui lui sied tant, pour raconter ses histoires, dont la précision extrême en a rebuté plus d'un, à ses chats qui deviendrons du coup incollables sur les définitions encyclopédiques de leur propriétaire. Raoul, quant à lui, usera de son fameux cri qui s'écroule pour faire le vieux loup hurlant à la lune tandis qu'il s'apprête à la croquer. Raoul roulera les roux et rouera de coup les lourds hors la loi, ou pas...
Bref, si les meilleures choses ont une fin, Radio Pechbusque est éternelle.
A bon électeur, salut!

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