Maintenant sur youtube et dailymotion.

dimanche 8 décembre 2013

Les 30 hâtives et texte de Pas plus haut que le bord.

Bonjour chers lecteurs du blog haineux.

"Salut vieux!" Me répondriez-vous, et vous n'auriez pas tord. 30 ans bordel, et j'ai strictement rien à dire! Non pas que je m'en foute (quoi que...) mais que voulez-vous que j'y fasse?
Du coup je préfère être concret et vous proposer le texte de la première chronique que j'ai faite à Pas Plus Haut Que Le Bord.
Je vous laisse dont l'apprécier tandis que j'analyserais et constaterais les ravages du temps et de l'alcool sur mon profile achilléen, tant j'ai l'foie dans l'étalon!
Bonne lecture!
***
Bonjour à tous.
Ha que la vie est belle et l’essence est chère. Vive la crise et l’alsacienne mienne!
Oui, comme c’est ma première émission et qu’il s’agit de la dernière de la saison, je me suis dit qu’il fallait marquer les esprits avec une phrase d'accroche. 
Il est certains métiers qui permettent de mieux préciser la notion de “patron salaud”. Oh combien maugréé dans la barbe des prolétaires miniers quand le chef leur sucrait une de leur huit heures de sommeil de la semaine pour la substituer par son équivalent en besogne, cette expression se perd au profit du plus édulcoré “patron voyou”.
Bien sûr, elle désigne exactement les mêmes entrepreneurs qui, non content de baiser leur secrétaire entre deux contrats juteux, pratique régulièrement le fisc fucking ou le dégraissage en partouze dans le seul but faire monter chez leurs actionnaires une soudaine envie de spéculation fiscale!
Certes, cette formule n’est plus en vogue. Pourtant ce ne sont pas les boulots pouvant amener le salarié sinon à la dire au moins à la penser qui manquent en ces temps de crise. En effet, n’importe quel travail à la chaîne, en restauration, ou dans les branches appréciées des immigrés sans papiers que sont le bâtiment et la technicité de surface, toutes ces activités suffisent largement à partager cette opinion et à la faire sienne.
A contrario, on trouvera déplacer qu’un trader quelconque se fende d’une telle sentence pour qualifier celui qui refuse de lui verser un bonus annuel approchant le montant du PIB de l’Ouganda. 
Or donc, comme toute bonne baguette de conviction pétri à la main de certitude, j’étais persuadé que jamais je n’aurais à faire pareil constat au sein d’un établissement scolaire. 
Cette année à me faire pioniquer dans un lycée Toulousain me prouva dramatiquement mon erreur.
Comment? Non n’insistez pas, je ne vous dirais pas le nom du bahut. Ou alors insistez et pas qu’à moitié. Je veux entendre des couinements dignes des chiots les plus mignons qui fleurissent ça et là sur la toile nette!
Bon d’accord mais je vous la fait en charade, comme ça on pourra pas dire que je l’ai dit : 
Mon premier est le diminutif de fraîcheur Narta,
Mon second se dit dans la langue natale de Christophe quand il commande un russe blanc accoudé au comptoir son bistro préféré
Mon troisième se compte sur les neurones de Morano multiplié par deux
Mon quatrième sert de sang aux plus belles plantes
Mon cinquième fini le nom d’un ancien président 
Mon tout abrite quelques uns des plus beaux spécimens de connards patentés que ma destinée héroïque m’ait donné l’occasion de combattre.
Vous devez vous dire que j’y vais un peu fort. Que ça ne peut pas être aussi terrible que je veux bien le faire croire. Qu’à l’éducation nationale certes tout le monde n’ai pas forcément toujours de bonne volonté mais que dans l’ensemble ça va pas si mal finalement. 
Et bien je vous laisse juge chers auditeurs présents dans la salle. Procédons à un petit test.
Parmi toutes ces assertions, l’une d’entre elles est fausse : 
1Le Proviseur fait laver son break par les agents d’entretien
2La chef du service fait courir le bruit que certains surveillants fume des pets dans l’établissement (devinez qui?)
3Une collègue ne sera pas reconduite pour cause de polichinelle dans le tiroir
4Un collègue s’est tapé une semaine de 70h car on lui a refusé de prendre des jours pour ses examens et il a du rattraper les heures.
Alors? Vous donnez votre langue au chat? L’assertion fausse était la suivante : “Parmi toutes ces assertions, l’une d’entre elles est fausse.”
Après ce petit intermède ludique, revenons à nos moutons. Si j’ai illustré mon propos d’un exemple concret, c’est pour mieux en tirer une analyse. Dans ce cas, on ne saurait caractériser mon patron, le proviseur amateur de carwash manuel (du nom de l’agent d’entretien), de voyou puisqu’il ne détourne pas à proprement parler de l’argent. Il use de son pouvoir et de son influence pour extorquer quelque chose au dessus du pognon : la morale. 
Et pour se faire, ce dernier dispose de sbires plus ou moins identifiables qui observent et rapportent les moindre faits et gestes des employés insoumis. Vous qui m’écoutez et qui avait au moins une fois travaillé, vous savez de qui je parle. De tous ces individus qui ne savent utiliser leurs langues de vipères qu’à deux principales activités : la propagation de ragots et de désinformations permettant de faire diversion pour que jamais le véritable responsable ne soit inquiété et le polissage d’arrière-train de tout ce qui s’approche de près ou de loin d’une autorité quelconque.
Bien souvent, ces hamsters joviaux ne tirent aucun bénéfices directs de leur traîtrise à part l’immense honneur de choisir la couleur de la laisse au bout de laquelle ils accrocheront leur liberté de penser et d’agir. Sans sourcillé, j’étends volontiers l’épithète cité plus tôt à ces auxiliaires d’ordre hiérarchique en les baptisant d’”employés salauds” pour que nous puissions un de ces grand soir les clouer comme il se doit au pilori.
Je disais en préambule que certaines professions étaient plus propices que d’autres à mieux comprendre la notion de patron salaud. Je pense avoir fait la preuve que même sans disposer d’une masse salariale conséquente, avec un salaire fixe et un logement de fonction, on pouvait tout autant se comporter en parfait dirigeant du CAC 40 pour le simple plaisir de se sentir supérieur aux plébéiens que l’on exploite. 
A bon électeur, Salut!


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire