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mardi 21 juin 2011

Défaite de la musique.

Bonjour à tous.
Aujourd'hui 21 juin débute la saison la plus géronticide de l'année, durant laquelle la jeunesse se déchausse alors que la vieillesse se dessèche. C'est le temps béni des amourettes sans importance et des plans cul qui dure et qui dure, celui des jupes courtes, des robes cintrées et des nus pieds, celui encore des corps fourmillant de muscles saillants oint de sueur et des peaux brunies par un soleil de plomb. Le 21 juin c'est aussi le jour de la manifestation annuelle, inventé par Jack Lang alors qu'il était en extase à l'écoute d'un jeune marocain lui chantant la bienvenue au lupanar, et qui réuni dans la rue, pour le plus grand plaisir des participants ; des punks à chien mélomanes, des musiciens sans talent, des spectateurs dépourvus d'oreille, et sans oublier des politiciens faux-cul, ce qui constitue à l'évidence un pléonasme notable.
Avant de détailler les différentes raisons pour lesquelles je boycotte systématiquement la fête de la musique, j’aimerais revenir sur l’été qui est, à n’en pas douter, MA saison. Outre la nudité qui partout s’affiche et permet aux esprits le plus tordus de s’emplir de fantasmes tous plus débridés les uns que les autres, cette période de l’année semble également propice aux longues siestes arrosées de rosé frais, aux exclusions d’une frange parasitaire de population, aux jeux de plage et d’eau dont les enfants raffolent, aux votes in extremis de lois sécuritaires ou liberticides sans que personne ne s’en émeuve, bref, sous prétexte de chaleur dilatante on se permet un peu tout et n’importe quoi. Pour ma part, c’est une saison que je verrais bien s’éternisée. Déjà parce que c’est dans mes gènes 100% pur jus méditerranéen, dés que le soleil pointe le bout de son nez, le moral remonte, je réfléchis peu, je baise mieux, je parle moins, et je m’endors au petit matin après les nuits d’enfer passées à me déhancher comme un beau diable. De fait, chaque fois que les membres du Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat annoncent une hausse des températures moyennes planétaire, je ne peux retenir un petit cris de satisfaction.
L’été me sied autant que l’hiver me révulse. Encore maintenant je ne m’explique pas l’intérêt de la neige par rapport au sable, à part qu’en cas de bataille rangée, les boules de poudreuse soient plus évidentes à réaliser et moins dangereuse que celles de silice. Et puis bien sûr, on ne peut pas parler d’été sans évoquer les inévitables vacances à la mer. Car là encore une différence notable, les vacances d’hiver coûtent un bras pour quiconque veut skier et une jambe à ceux qui ne savent pas, alors que les vacances d’été peuvent être relativement peu dispendieuses ou risquées pour qui sait être malin. Pour commencer, et à la différence des sports d’hiver, ceux estivaux ne nécessite que très peu de matériel, exemple : une paire de raquettes en bois de cagette, une balle en plastique qui rebondit autant que les fesses anémiques de François Hollande, un/une ami/amie assez con pour vous renvoyer la balle et le tour est joué, vous voilà parti pour une activité saine et réjouissante pendant de longues heures. Ha bien sûr si vous n’avez aucun ami cela se complique. Mais soyez tranquille, rien ne vous oblige à pratiquer une quelconque activité car la principale consiste, en été, à s’allonger lascivement sur une serviette de bain, à s’enduire d’huile de monoï, et à se laisser cuire thermostat sept en se retournant occasionnellement pour avoir autant de chance de chopper un cancer de la peau de face ou de dos. Ces changements de position sont d’ailleurs l’occasion pour les jeunes femmes de redoubler d’ingéniosité pour parvenir à ragrafer leur bikini sans que ne se dévoile leurs chers tétons qui, avec leur anus et leurs grandes lèvres extérieures, resterons bien les seules parties de leur anatomie qui échapperont peut-être aux coups de soleil.
Mais l’été ne permet pas uniquement à de vulgaires laiderons de s’exposer sans pudeur aux yeux de quelques Adonis dont je fais malheureusement parti, non, l’entame de la chaude saison est aussi l’occasion pour tous les jeunes connards qui pense avoir du talent en reprenant les meilleures chansons d’Alanis Morrisette  et de Benjamin Biolay, de briller dans les rues de leur village en braillant leur diarrhées musicales à tous les passants, bon grès, mal grès. Elle permet également aux pourris des mairies et de préfectures de faire amende honorable 1 jour par an et de tolérer la « musique » hors des clubs et salles insonorisées où la culture dégénère du fait de sa consanguinité.
Car là est tout de même le véritable scandale, depuis 3 ans à Toulouse et toute l’année, la police municipale s’acharne sur les quelques bars qui osent encore proposer des concerts, arguant que les propriétaires séniles du dessus aimerez regarder la roue de la fortune dans la sérénité de leur meuble en stuc et de leur nid douillet en forme de cercueil, les mêmes laissent pendant une journée, une soirée devrais-je dire, les plus pitoyables et consensuels représentants de l’art musical envahir le domaine publique sans dire mot. Le pire est que ces enfoirés s’en servent d’excuse ultime pour interdire aux musiciens de rue de faire leur beurre :
« Mais où voulez-vous qu’on joue monsieur l’agent ?
- Ben ca va, c’est comme les femmes et le cancer du colon, une fois par an c’est déjà pas mal, vous n’allez pas vous plaindre non plus ! »
Donc je boycotte. Et d’ailleurs, il serait bien idiot pour moi d’aller jouer le jour de la fête de la musique, non ? Hein, ne me jetez pas la pierre d’accord ? Que ceux qui n’ont jamais pris leur véhicule lors de la journée sans voiture, ou évité de tabasser copieusement leur moitié durant la journée de la femme, ou encore couché avec leur mère pendant la fête des pères, ou, pour finir, travaillé un 15 Août me jettent la première pierre.
Aïe.

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