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mercredi 2 février 2011

Trajet quotidien.


Bonjour à tous.


Je ne sais ce qu'il en est des autres villes qui en sont pourvues, mais les discussions de métro sont en train de me fasciner. Habitant à Toulouse, j’ai tous les jours la chance de risquer ma vie dans une des rames automatiques d’une des deux lignes de la ville rose. Et je me délecte, généralement le soir, des bribes de dialogues que j’ai l’occasion de capter aux heures de pointe des sorties de bureaux, de facs et de lycées. Peu de personnes se permettent de bavarder dans ce genre d’endroit, et je dois l’avouer, le métro toulousain est d’un calme olympien, uniquement entrecoupé d’une voix féminine synthétique nous annonçant le nom des stations en français ET en occitan, ce qui ne manque pas de déclencher les ires des anti-régionalistes et de faire marrer les aveugles vu l’accent un tantinet exagéré de la bonne femme sus-citée. Fort heureusement, il arrive régulièrement que certains hurluberlus viennent briser cette loi du silence imposée par le simple fait que si toutes les personnes présentes faisaient de même, les trajets se transformeraient en véritable convention écologiste.

Ces moments où deux, voire trois crétins se mettent à tailler le bout de gras dans l’exigüité du transport en commun, exposant de fait à l’ensemble des inconnus les entourant leurs pathétiques problèmes personnels ont toujours eu le don de me surprendre.
Pour ma part, si je me retrouve par hasard dans le bus ou le métro avec une connaissance, je m’arrange pour rester le plus discret et évasif possible pour ne pas déranger les autres utilisateurs dudit transport. Ainsi je prendrais soin de toujours parler en code pour éviter que mes discussions personnelles ne puissent être interprétées par quiconque. Et quand bien même ma conversation serait entendue, elle ne pourrait qu’être bénéfique pour son destinataire qui ne manquera pas de s’ébaudir de la clairvoyance de mes propos.

Pas plus tard qu’hier, deux jeunes abrutis montent au même arrêt que moi et une pauvre dame, visiblement exténuée par sa journée de travail. Les deux parasites, après les quelques secondes de silence nécessaires à leur installation dans la cabine, reprennent leur discussion passionnante comme si de rien n’était. Je sens alors monter en moi l’exaspération que ces impudiques ajoutent à mes propres dix heures de labeur, mais, bien élevé, et passant assez souvent pour un fieffé râleur, je m’abstiens en espérant soit que leur voyage s’écourtera avant le mien, soit que leur blabla débile ne parviendra pas à troubler ma quiétude bien méritée au creux du siège en plastique de ma rame providentielle.
Bien mal m’en a pris. J’aurais mieux fait de l’ouvrir. Outre le fait que le sujet de l’argutie portait sur la dangerosité du trampoline en option sport, la présence inopportune de ces deux bubons sur pattes ne fit que me conforter dans l’inutilité de la jeunesse en temps de paix. Certes tous les jeunes ne sont pas que des connards égocentriques dont les seules préoccupations consistent à perdre leur virginité le plus tôt possible et à savoir quelle star imiter pour être dans le coup. Aaah. On me fait signe que si… Bon.

Je réalisai soudain que la pauvre femme qui subissait comme moi la syntaxe approximative de leurs palabres, se décomposait au fur et à mesure de l’argumentation des deux acnéiques. Je fis de mon mieux pour me fermer au discours vomitif du plus sûr des deux pubères dont le volume sonore augmentait avec le bruit ambiant et essayai de lancer un regard doux et compréhensif à ma compagne d’infortune afin de lui montrer qu’elle n’était pas la seule à vouloir faire entorse à la bienséance et fracasser la boîte crânienne de nos bourreaux à grands coups de masse. Malheureusement sans succès, ma tentative de trouver chez un autre passager de la compassion pour mon désarroi me poussa à me lancer dans une séance d’insultes télépathiques en espérant que des dons paranormaux potentiels viennent à bout du supplice que j’étais en train de vivre.

Comme un malheur n’arrive jamais seul, une fois débarrassé de la paire d’emmerdeurs, à mi-chemin de mon logis, le relais fut pris par un de ces fins mélomanes qui considèrent que leur prétendue musique mérite d’être exposée,bon gré mal gré, aux oreilles de tous, et ce, dans une qualité tellement médiocre qu’il est impossible de distinguer des paroles ou des instruments de la bouillie sonore qui émane des enceintes fatiguées de leur téléphone portable.

J’ai pris congé trois stations avant mon terminus afin de ne pas risquer une amende des contrôleurs pour avoir étalé l’intestin grêle d’un des passagers sur les vitres de la rame, préférant la marche à pied à la présence d’autres emmerdeurs certains.


Au moment où je mis le nez dehors, la neige commença à tomber. Quelle début de soirée de merde.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Il faut vraiment être mégalo pour pondre ces textes.

Aiphix a dit…

Il faut vraiment être courageux pour ne pas signer un commentaire aussi pertinent.

Anonyme a dit…

Je ne vois pas à quoi il servirait de signer, puisque je ne te connais pas. De ce que j'ai pu lire avant que mes yeux saignent de par le choix des couleurs et de par l'écriture affreuse, c'est tout ce que j'avais à dire.

Quand on ne voit que des cons autour de soi, c'est souvent parce que le seul con qu'il y ait vraiment, c'est soi-même.

Aiphix a dit…

Haaa enfin. Cela faisait longtemps qu'un justicier de la bienséance ne s'était pas plaint de mes tournures syntaxiques et de mon égocentrisme supposé.
Certes tu peux penser que l'écriture n'est pas heureuse et que la lecture est difficile, ce à quoi je ne peux apporter de solution étant donné que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Mais par pitié, épargne moi les réflexions quant à mon profil psychologique digne de figurer au palmarès des brèves de comptoir.
Et quand je vois la véhémence que tu te plais à adopter pour critiquer mon travail, mon esprit mégalomane ne peux que me suggérer que tu fasses partie des cons dont tu te fais le défenseur en me retournant de manière pauvre et peu originale le compliment.
Pour finir, j'estime effectivement que la signature est un acte nécessaire pour faire une critique constructive car je préfère savoir de qui je la tiens.
En attendant, comme toujours dans ces cas là, je te remercie du commentaire.

Anonyme a dit…

Et, malgré ses airs de grand prince, il se mit à utiliser des mots intelligents pour montrer qu'il est pas si bête.

Évidemment, à aucun moment tu ne peux te demander "mais, merde, pourquoi j'ai cette remarque?" (CES remarques, d'ailleurs, puisqu'apparemment tu as déjà eu ce genre de commentaire), non, bien sûr, tu ne peux que te dire que ceux qui critiquent ne sont que des frustrés, cons, réacs', bien-pensants (mais tu es toi-même en PLEIN dans le cliché!) et aigris.

Je te trouve extrêmement mégalo parce que tes textes ne parlent, au final, que de toi et de ton nombril. Parce qu'aller jusqu'à enregistrer ses notes pour en faire "des chroniques" quand on a une voix qui égale, par le charisme, celle d'un prof d'histoire de 60 ans, c'est de la mégalomanie, au même titre que de se sentir à ce point meilleur que tout le monde qu'on préfère imaginer que les gens sont cons plutôt que de se remettre en question.

Aiphix a dit…

Et de sa plume approximative bien rangée entre ses fesses, pour une énième fois, le pourfendeur anonyme et solitaire se senti une fois de plus agresser, chose étrange puisqu'à première vu, c'est lui qui insulte, matraque, allant jusqu'à perdre du temps pour gratifier et grafiter le blog de celui qu'il semble déteste de sa moral et de sa pensée.
Et que sait-il de moi se pauvre bougre?
Rien à part les quelques lignes que je prends volontairement le risque de diffuser, non seulement sur ce blog mais également dans quelques radios qui semble apprécier mon ton professoral et ma voix de chiote.
N'a-t-il point déceler l'ironie, la schizophrénie du personnage qui s'exprime, et qui le pousse à râler de manière univoque sur tout et n'importe quoi, poussant la critique jusqu'à parfois, voir souvent, se moquer du vrai crétin qui se cache derrière ses personnages pour dire ce qu'il pense.
Ensuite, c'est le propre de la caricature de forcer le trait. Alors non, tous les gens qui me, ou plutôt, le critique ne sont pas des frustrésconsréacts, de même que celui qui tente de dire ce qu'il pense en essayant le cas échéant de faire rire, et pourquoi pas de faire réfléchir, quitte à déclencher les foudres de quelques courageux sans nom, n'est pas nécessairement un mégalomane qui se masturbe à chaque passage devant la glace.
Tu n'aimes pas. Soit. Tu me le fait savoir. Grand bien te fasse. Mais laisse moi le droit de ne pas me remettre en question à chaque fois qu'un inconnu se permet de croire que je ne suis QUE les personnages de ce blog.
Et je te ferais remarquer que l'enseigne de ce dernier te dis :
"Bien voilà un blog de plus sur la toile qui ne sert à rien à part à défouler l'immense haine que j'accumule depuis des années. Pour ma part je suis guitariste chanteur à mes heures perdues et je vous propose quelques textes sans fond uniquement dans le but de faire parler les cons."
A ton avis, qui parle le plus de nous deux.
Sans rancune l'ami.
Et merci du commentaire.

Aiphix a dit…

Et aller. Je suis pas bégueule. Je te laisse un droit de réponse avant de poster nos échanges.

Anonyme a dit…

Chaque ligne que tu écris hurle ta stupidité (et je ne parle pas que de l'orthographe déplorable, sur ce point-là, je comprends ton envie de faire des "chroniques" audio).
Ta mégalo ne s'exprime pas par les niaiseries mille fois entendues que tu déclares, mais par la façon que tu as de le faire. Écoutes toi! Relis toi, au moins une fois, en essayant de prendre le recul nécessaire! Certains arrivent avec talent à faire rire, toi tu es seulement pathétique.
Tu penses réellement faire du neuf? Tu penses faire quelque chose de bien (car sinon, tu m'aurais juste répondu "oui, je suis un con, mais je l'assume")?

C'est te donner trop d'importance que de te répondre, mais je pensais pouvoir, je ne sais pas, ouvrir une porte. Je la referme bien vite, va. Tu es aveuglé par l'importance que tu te donnes.

catherine a dit…

Ben moi ça me fait bien rire ces chroniques! C'est vrai qu'il y a quelques fautes d'orthographe dans ces textes. Mais bon. Est ce que ça veut dire qu'il n'y a que les gens lettrés qui ont le droit de dire ce qu'ils pensent?
Je trouve ça assez clair que si il écrit sur les cons c'est uniquement pour mieux se cacher derrière. Contrairement à ce qu'il y parait, entre autre à cause de leur vulgarité, il faut peut-être une certaine finesse pour comprendre non pas une chronique, mais tout ce qu'elles véhiculent, ensembles.
Peut-être que tu ne vois tellement pas les choses de la même manière que toi non plus tu n'arrives pas à "ouvrir ta porte". Peut-être as tu raison. Mais peut-être as tu raison uniquement pour toi et les gens qui sont d'accord avec toi. Cela veut il dire que ceux qui voient les choses d'une autre manière ont tort?
Bof. Foutez vous la paix et laissez moi lire en paix.

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