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lundi 28 mars 2011

Non mais moi ca va hein!


Bonjour à tous.

Tout d’abord j’aimerais rassurer mon lectorat, moi ça va ! J’ai longtemps pensé faire l’objet d’un transfert de malaise depuis le siècle qui m’habite jusqu’à mon être fragile et sans défense. Mais non, ça va.

Et ce n’est pas le score du FN aux cantonales qui risque d’entamer ma mine joviale de culbuteur d’idées reçues et de sodomiseur de diptère commun. Je vous le dis, ça va !

Et puis même si cela ne se voit pas forcément sur ma gueule basanée, ma carte d’identité arbore fièrement une Marianne encocardée des trois couleurs du ciel, des pages et du sang, piliers incontestables des démocraties modernes. Je n’ai, par conséquent, aucun souci à me faire en cas de recherche de bouc émissaire par le pouvoir en place, n’étant de surcroît ni juif, ni musulman. Ca va vous dis-je !

D’autant que vu les événements naturels meurtriers, les crises qui se suivent et se ressemblent inexorablement, les guerres toutes aussi proches que l’espoir de les gagner rapidement s’éloigne, il y aurait de quoi déprimer et se laisser aller à une mélancolie d’un temps révolu où tout semblait plus simple. Je veux parler de cette époque où les racistes n’étaient pas encore des gens normaux et contestataires mais considérés comme folkloriques, un rien désuets sans être méchants ; où l’on appuyait du putsch les dictateurs terroristes et sanguinaires en espérant créer le mur d’enceinte censé nous protéger de cet Islam qui effrayait, déjà, les peuples caucasiens, et servait d’excuse aux plus vils représentants des frayeurs xénophobes. Le champignon Tchernobilesque d’alors avait eu la courtoisie de contourner l’Hexagone, mobilisant à l’unisson politiques, scientifiques et journalistes de l’époque à faire profil bas sur la question de l’atome. Tout allait bien en ces périodes déjà troubles, donc, tout petit, mon père me confiait que ça irait. Et ça alla. La preuve, ça va.

Je mange à ma faim, j’ai même en de rare occasion le loisir de me faire péter le bide dans un bon restau. Je ne manque de rien puisque je n’attends plus grand-chose.

Cela dit, je ne vois pas pourquoi je me dispenserais d’ouvrir ma gueule sous prétexte que je ne suis ni mort de soif, ni croulant sous les bombes, bien qu’accompagné à la vie par une superbe créature d’un sexe opposé mais bigrement compatible, ni soumis à une pression quelconque de mes pairs à part celle que mon chromosome tronqué m’a fait se balancer entre mes cuisses, ni pauvre, ni riche, ni franchement con, ni incroyablement malin, bref je suis monsieur tout le monde et ça va. Et si je pouvais me permettre cette coquetterie, j’irais même jusqu’à dire que je vous emmerde, cependant, je n’en ferai rien, car je ne peux à l’heure actuelle me passer du réceptacle de mes tribulations hasardeuses que représentent vos pupilles et/ou vos oreilles attentives aux vitupérations d’un imbécile qui va désespérément bien.

Ca va ? Oui.

Donc, et au risque d’en choquer plus d’un, je vais continuer à ouvrir mon clapet, même, et surtout, si d’aventure, et comme cela semble être le cas présentement, je n’ai rien de consistant à dire.

Ah si. Ca va ? OUI.

Tiens, autre chose. Cher monsieur Guéant, Ministre de la République Française, une et indivisible, quand on a fait les études que vous avez faites, qu’on a occupé les postes prestigieux où vous avez sur-usé vos ronds de cuir, quand vous vous sentez l’envie de nous faire partager vos réflexions de pilier de Comptoir du Commerce, aussi réfléchis que votre faciès sournois l’est face au mur que représente votre racisme ordinaire, surtout n’hésitez pas à vous coller un batteur à œufs dans la bouche pour y tourner à 7000 tr/min votre langue de pute de vipère.

Ca va ? OUI ! Mais pourquoi bordel ???

C’est vrai monsieur Guéant, les Français, à commencer par ceux issus de l’immigration comme je le suis et comme des millions de mes contemporains, ainsi que certains parmi les rangs de vos farouches défenseurs, ne se sentent plus chez eux dans cette France qui, si elle ne pouvait accueillir toute la misère du monde en prenait plus que largement sa part mais sans le faire remarquer à tout bout de champ pour se dédouaner d’en laisser une bonne partie aux portes de son territoire. Non, cette France qui a offert du travail – même si cette tournure fait plus penser à de la pitié qu’à un véritable cadeau – à mes grands-pères, immigrés espagnols venus chercher une vie meilleure que ne leur laissait présager le régime franquiste en déclin, ce pays où ils se sont tués à la tâche, sans rechigner, mais qui a tant donné à leur descendance, non, nous ne la reconnaissons plus depuis que vous et vos abrutis de sans-cœur d’amis financiers la dirigez. En tenant des propos pareils, vous déshonorez leurs mémoires, vous piétinez les idéaux auxquels ils ont cru, pour VOUS offrir, alors, leurs bras et leurs cœurs afin de construire cette République que vous vous échinez à faire mourir à petit feu.

Ca va ? OUI !!!!! Mais je dois avouer que, par les temps qui courent, je commence à en avoir honte.

2 commentaires:

romain a dit…

tu t'appelles François Xavier! Ha ha ha!

Aiphix a dit…

Euh. Ok. Je dirais bien que je vois pas le rapport, ni avec le texte, ni avec le reste.

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