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vendredi 7 janvier 2011

Bonne Haine 2011.


Bonjour à tous, et comme le veut la tradition la plus éculée en ces temps de crise financière et de doutes à propos de lendemain qui déchante, je vous souhaite une année aussi bonne que possible sous les bombes pour les coréens du sud, sur ma tante pour mon oncle, sans furoncle pour les tantes hâtives de se prendre les 2012 coups bas de minuits précédant les présidentielles.


Alors je sais ce que les plus assidus de ce blog penseront que cela ne se fait pas quand on a été bien élevé de partir sans donner de nouvelles pendant des mois, et de laisser pour mort un blog qui sut faire plus pour l'éveil culturel de toute une génération que le Mediator pour les amateurs de guitare fragile, au point de préférer un immonde bout de plastique à leur doigt trop gourd pour pincer deux cordes à la fois, et pour l'immense fortune des laboratoires Servier.


Mais pour ma défense votre avis sur la question prend à peu près la même place dans ma vie que les résultats de l'A.J. Auxerre cette année. Donc je m'en fous et j'ai bien trop d'estime de moi et de dignité pour me lancer dans une série de circonstances atténuantes que je devine hors de portée intellectuelle de personnes flânant sur l'internet à la recherche de la dernière image de chaton sur un aspirateur automatique qui tomberait sur cet austère déversoir à bile.


Ah quelle année formidable ce fut que cette année 2010. Une quantité de faits mémorables s'y sont déroulés, que je vais prendre bien soin de ne pas lister, dans le souci de vous épargner les interminables bilans qui sont censés vous rassurer sur l'année qui suit.


En vérité, et je le dis sans aucune circonvolution ni mauvaise foi cette année 2010 fut des plus nulles. (Je réalise que certaines personnes sus-citées peuvent être décontenancées de me voir affirmer une chose et son contraire dans deux paragraphes juxtaposés, à ces pauvres hères je conseillerais d'arrêter immédiatement de faire l'effort de comprendre la suite de ce texte sous peine de se retrouver victime de céphalées chroniques) Et je ne donne pas cher de sa consœur à peine différente puisque composée de plus ou moins les mêmes chiffres, plus ou moins du même nombre de mois, de jours, d'heures, de minutes et de connards égrainant les dernières secondes pour s'embrasser sous des cloches tintantes et les Bonne Année hurlés à la lune par une bande d'ivrognes autorisés à déranger la petite vieille du 3ème qui passera encore un réveillon seule dans son salon à regarder son chien empaillé, et son armoire normande couverte de bibelots et de photos d'un autre temps, derniers vestiges de ces quelques 75 bonnes années passées.


Celles qui virent Franco fusiller son père et son frère au pire de la guerre civile espagnole, celles où elle quitta une vie de misère pour une vie misérable, celles où elle vit mourir un de ses fils d'un bête accident de la route et son mari d'une vésicule obstruée par un de ces salopards de crabe dont nul remède ne semble émerger des laboratoires qui lui vendent sa pilule bleue contre la déprime.


Ce soir du 31 décembre, elle priera, même si ce n'est pas dans ses habitudes, pour que les 15 fêtards éthyliques à peine majeurs ne prennent pas la voiture et arrivent à arrêter de boire et de fumer avant qu'il ne soit trop tard pour leurs entrailles.


Bonne année.

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