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vendredi 9 avril 2010

Productivisme.


Camarades, je sors à l’instant même d’une réunion avec le PDG du site et ses conclusions sont dramatiques.
En effet, la productivité n’a cessé d’augmenter depuis l’année dernière passant de deux chroniques courtes par mois à une chronique hebdomadaire voire deux….

Ce rythme effréné, les salariés de cette fabuleuse entreprise ne sauraient le supporter plus longtemps, d’autant que notre directeur des ressources humaines s’est pendu la semaine dernière. Les dirigeants parlent de délocalisation de cette chronique en Afrique équatoriale où des enfants, souvent mineurs, produisent calembours et contrepèteries pour 15 centimes de la journée. Beaucoup d’humoristes et de chroniqueurs ont déjà décidé de s’offrir les services de ces entreprises peu charitables. On pourrait citer Eric Zemmour ou encore Laurent Gerra qui non contents de délocaliser leur humour dans les bistrots PMU lui ont fait faire un bond de 40 ans en arrière pour retrouver le vrai goût de la blague raciste.
Mais nous ne cèderons pas devant la fatalité d’une époque préoccupée uniquement de faire toujours plus en un minimum de temps, ni à l'humour au ras des pâquerettes et de la mini jupe dont rien ne prouve l'efficacité auprès des investisseurs (vous), et si, devant les attaques en règle des droits du chroniqueur, nous n'obtenons pas d'avancées significatives de nos conditions de travail, nous n'hésiterons pas à nous lancer dans une grève illimitée et reconductible, sans préavis ni conservateur.
Nous ne reculerons devant rien pour faire appliquer les revendications
suivantes :
-Une seule chronique par semaine. Deux, maximum, en cas d'actualité chaude : tempêtes, élections, ou rumeur présidentielle.
-Pas plus de trois pages dactylographiées par chroniques en comptant les fautes d'orthographes et les
sauts
de
lignes
intempestifs
  ainsi que les phrases à rallonge permettant de noyer le lecteur dans un flot continu d'informations sans importance et totalement démagogiques, juste pour pouvoir placer un jeu de mot pourri ou une vulgarité incongrue à la fin d'un paragraphe.
Couille.
  -Ne plus être obligé de travailler dans le métro ou à des heures tardives à la maison, pour enfin pouvoir jouir d'un été que l'on ne finissait plus d'attendre.  
Mes chers camarades, si ces quelques points, essentiels dans la continuation de notre activité, se trouvaient face à une fin de non recevoir, nous confisquerions le poignet du rédacteur de cette chronique, pour qu'il puisse s'en servir à quelque chose de plus jouissif et rythmé que l'écriture.
Je vous vois venir bande de salopiots !! Je veux parler de la pratique de la guitare.
Et s'il ne veut pas jouer de la guitare... qu'il sifflote !!!
Mes amis, que les guitaristes sifflotent, on le savait, mais ce que l'on ne sait que peu, c'est que qui sifflote s'y pique.
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