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samedi 3 décembre 2011

Quelques bars et des pressions.


Bonjour à tous.
Avez-vous appris la nouvelle? Non? Pourtant tout le monde en parle. Surtout ceux qui n'ont pas grand chose à dire. Et comme cela s'avère être mon cas, j'aurais tord de me priver, n'est-ce pas? En tous cas, je ne peux pas croire que cette information de premier ordre ne vous soit pas parvenue. Si j'osais je tenterais bien de vous la résumer en une petite charade.

Allez soyons fou, j'ose :
Mon premier se tire en vacance sans art.
Mon second est le point commun entre la chose publique et une paire de fesse.
Mon troisième coupe les jambes sous l'effet de la surprise.
Mon quatrième ponctue les dires des con sans 'c', sensé dire nous.
Mon tout est l'état de prédilection de tout bon doctorant en troisième année ou de toute période économie précédent un troisième Reich.
Alors? Vous trouvez? Allez, je suis pas salaud, je vais pas vous laisser languir plus longtemps. Je vous livre la réponse :
Mon premier se tire en vacance sans art : "dép"
Mon second est le point commun entre la chose publique et une paire de fesse : "raie"
Mon troisième coupe les jambes sous l'effet de la surprise : "scie"
Mon quatrième ponctue les dires des cons sans 'c', sensé dire nous : "on"
Mon tout est l'état de prédilection de tout bon doctorant en troisième année ou de toute période économie précédent un troisième Reich :
"dép" , "raie", "scie", "on".
Et oui, nous venons d'entrer en dépression les enfants. Et pas de celle que l'on soigne à grand coup d'alcool et de neuroleptiques puissants, non! Celle-ci n'a pour seule issue qu'une guerre mondiale, deux à la rigueur, ou encore la chute de tel ou tel empire, au mieux. Mais je ne vais pas de nouveau m'étaler ici sur le traitement radical que constituent les conflits armés en réponse aux tourbillons économiques, bien que ces derniers aient néanmoins l'avantage de tout raser gratis et de laisser les pécores s'entretuer tandis que l'oligarque soupe tous les soirs sur les cadavres encore chauds des imbéciles heureux qui sont nés quelque part.
Si je vous épargne une énième démonstration sensée vous convaincre de l'inéluctabilité d'un avenir proche fait de fer, de poudre, d'atome fondu, d'hymnes entonnés, et d'états défenseurs, ce n'est pas par peur de me répéter, de réitérer, ou paraphraser un propos déjà tenu en ce lieu. Vous avez dût, à ce propos, d'ors et déjà remarquer que ce n'est pas la répétition, la réitération ou la paraphrase qui risque de me gêner aux encolures, étant entendu que je suis atteins de gâtisme précoce couplé avec un syndrome du paradoxe de la pelouse. Qu'est ce que le paradoxe de la pelouse, me questionnerez-vous, avide de savoir que vous êtes? C'est quand on croise un panneau, "interdit de marcher sur le gazon", et que l'on se demande comment le préposé aux signes de prohibition a fait pour planter son avertissement sur contreplaqué sans violer la loi que ce dernier instaure.
Quel est rapport avec la choucroute? Aucun, mais si je commence à devoir me justifier de la montagne d'âneries que je débite dans chaque tribune, je n'en finirais pas de me répandre en droit de réponse et en erratum, et j'en ris d'ailleurs. Quoi qu'en cherchant bien... Ça voudrait dire que pour interdire quoi que se soit, il faudrait avoir enfreint une règle inexistante et se rendre compte qu'elle avait lieu d'exister. Ça fait réfléchir sur les politiques qui veulent bannir la corruption des bancs des assemblées.
Donc, si je m'interdis de proférer une parole paraphrasée, réitérée ou répétée, c'est avant tout pour éviter de jouer les Cassandre modernes et, une fois la catastrophe réalisée, de pérorer en vous accablant de "je vous l'avais bien dit!", tout aussi immatures qu'inutiles.
Certes si par malheur une telle mauvaise augure venait à se vérifier, compter sur moi pour savoir rester discret et avoir le courage, l'abnégation, que dis-je, la grandeur d'âme, de me tirer le plus loin le plus tôt et le plus vite possible en abandonnant toutes possessions matérielles et relations humaines qui peuvent encombrer au moment d'enjamber les frontières.
Oh, mais j'anticipe la réaction de certaines mauvaises langues dont la perfidie sans bornes pourrait pousser à souhaiter un état totalitaire uniquement pour que je ferme mon groin une bonne fois pour toute.
Méfiez-vous, comploteurs de tous bords, car vu la vitesse avec laquelle je retourne l'ensemble de mes fringues, et ma veste en particulier, ne soyez pas surpris qu'une fois le chef impérial, que vous appeliez de vos vœux, installé pouvoir, il ne soit pas impossible que je fasse entendre mon opinion tranchée et sans état d'âme sur la grandeur de son altesse et la clairvoyance de ses projets avec plus de vigueur et de régularité que je ne tiens actuellement ce carnet de bord avec autant de mauvaise foi que d'idées reçues.
Ah, d'ailleurs, j'entends que l'on frappe à ma sonnette. Ça doit être le colis d'idées que j'ai commandé. Je m'en vais donc les recevoir.
En attendant, bonne dépression à tous. Vous verrez, c'est pas si terrible si vous avez pris soin, comme moi, de la subir à intervalles réguliers à l'entrée de chaque hivers et à la sortie de tout été.
Quant à moi, je vais me remonter le moral lisant Nietzsche et en écoutant Barbara.
A bon cafardeur, salut.

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