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samedi 10 décembre 2011

Le chemin de terre contre le chemin de fer.


Bonjour à tous.
Ce dimanche a lieu, au dire de certains journalistes et chroniqueurs, une révolution sans précédent. Quand, au lancement de mon programme informatif radiophonique habituelle, la speakerine aboyeuse de dépêches AFP se risqua à user de ces deux notions antinomiques que sont « révolution » et « SNCF », mon attention se détourna de mon petit déjeuner, essentiellement constitué de tartines de foie gras, de saumon fumé bio, de jus d'orange équitable et de tisane ayurvédique hors de prix, pour se focaliser sur les émissions d'ondes vibratoires que produisait l'enceinte usée du vieux poste qui me tient lieu de contact avec le monde extérieur, au cas où un général français à grande oreille et à nom à particule se plaise à faire passer des messages codés depuis une des banlieues de Londres.

J'avais déjà eu cette attitude de changement radical d'intérêt lors des premières couvertures des évènements printaniers de nos amis les bougn...les maghrébins. Déjà à l'époque, la juxtaposition de ce beau mot de révolution avec celui, il faut l'avouer, moins chantant aux oreilles qu'est le mot arabe, avait su attiser chez moi une curiosité et une incrédulité qui, malheureusement s'avéra non dénué d'une certaine intuition. Au vu des résultats électoraux de ces contrées de sauvages, on peut difficilement conserver ce terme de « révolutions arabes » pour désigner ces piètres convulsions libertaires de gueux, presque aussi incultes qu'affamés, qui obligèrent des dirigeants visionnaires à s'enfuir sans le fruit de leur labeur, pour les plus chanceux, et pour les autres, à se retrouver alités dans un tribunal ou pire encore, à nourrir des asticots plébéiens dans une fosse commune anonyme.
Révolutions arabes, non... Soyons sérieux, il faut changer ces mots là, comme dirait l'autre. Et tout ça pour quoi, je vous le demande? Pour y mettre à la place des grenouilles à turban. Tout modérés qu'ils soient, tu parles d'un désaveu. C'était bien la peine de leur filer la démocratie tiens. En plus ça veut dire quoi un religieux modéré? C'est un type qui n'est pas systématiquement contre les religions qui ne sont pas la sienne mais qui est modérément contre?
Nous, nos fanatiques, on a su les occupés, qu'ils apprennent à faire de même. C'est vrai quoi, une pièce de théâtre sur le mont Golgotha par ci, une messe de minuit par là, un scandale de pédophilie par derrière, je puis vous jurer que ça calme les curetons de vouloir chopper les rennes du pouvoir.
A présent que je viens de m'attirer les foudres de intégristes de tous bords en proférant amalgames et blasphèmes infâmes qui me vaudront, au mieux un cocktail molotov, au pire un peu de pub, j'en reviens à la révolution annoncée qui fait l'objet du présent verbiage, virgule et suspense.
La société nationale des chemins de fer va...
Vous ne le croirez jamais, tellement que c'est visionnaire.
La SNCF va... Roulement de tambours!
Elle va, mon dieu, c'est insoutenable, elle va... changer ses horaires.
Hum, moui. C'est une blague? Un poisson d'avril bien trop en avance? Un magnifique plan com? Peut-être. Mais de là à qualifier la chose de révolutionnaire faut peut-être pas déconner non plus!
C'est sûr que, déjà, en ce qui me consterne, mais ça enrage que moi, les horaires de trains, je m'en flagelle les parties génitales comme lors de ma première vérole, et qu'ensuite, si j'en avais eu quelque chose à foutre, j'aurais plutôt utilisé emmerdements, prises d'otage, excuses pitoyable de feignasses de cheminots pour débaucher plus tôt, ou tout simplement changements pour nommer cette magouille administrative visant à diminuer le nombre de trains sans que cela ne se voit trop, mais certainement pas révolution, merde de flûte! Alors bien sûr, ils ne font pas cela pour le plaisir et ils ont une bonne raison, l'état de certaines voies laissant carrément à désirer, il est bien normal qu'ils s'en occupent non? Et puis ça coute des sous tout ça, vous ne pensez quand même pas qu'ils vont payer de leur poche, ben non.
Vous voulez des belles voies, vous allez raquez, moins de trains toujours autant de voyageurs et un prix du billet inchangé égale une plus value conséquente pour les caisses de l'entreprise d'état. Mais bien sûr qu'ils vont en utiliser une bonne partie pour les réparations et rendre viable les chemins devenus obsolètes, cependant, en tant qu'entreprise d'intérêts publiques, la SNCF n'était-elle pas déjà sensé s'occuper de l'entretien de son réseaux?
Ben si. Mais alors, ou c'est y qu'il s'est carapaté tout cet argent??? En salaire? Haha, elle est bien bonne.
Alors qu'est ce que ça va changer, fondamentalement? Pour le chalant qui ne prend le train qu'une fois par an pour faire une bise à une vieille tante acariâtre et raciste qui vit dans le Gers, pas grand chose. Mais pour le pauvre bougre qui doit vivre à cent bornes de là où il bosse parce qu'il n'a pas les moyens de se payer un appartement là où se trouve le bassin d'emploi, ça change tout.
Bon après, on va pas non plus commencer à chialer sur les déboires de la populace. De toute façon, si l'on veut vraiment réussir à expulser, pour pas cher, les quelques deux cent mille étrangers présents sur le territoire, il va falloir changer de méthode. Parce que l'avion c'est sympa mais c'est pas très écologique. A mon avis, avec une quinzaine de wagons marchandises, des rails tout neufs et une motrice qui tourne à l'électricité atomique, en trois ou quatre allez-retours, c'est plié.
Enfin moi je dis ça c'est juste pour filer un coup de main à Guéant, il a l'air d'être préoccupé par cette question comme jamais.
A bon électeur salut.

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