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lundi 4 octobre 2010

Le château nous brouille l'écoute.


Bonjour,
J'aimerais rappeler certains faits récents qui ont titillé ma curiosité et réveillé la plume que je range soigneusement entre mes fesses dès qu'il s'agit pour moi de ravaler ma fierté.
Il y a moins de 15 jours, les membres du gouvernement ont eu affaire à un nouveau rebondissement dans l'affaire Woerth-Bettencourt-Sarkozy-Madoff. En effet, certains journalistes du Monde auraient été mis sur écoute après les révélations du journal sur les rapports d'interrogatoires menés par le parquet de Nanterre dans cette affaire. Le résultat de ce Watergate à la française est que les membres du gouvernement ont du faire bloc pour défendre à nouveau une position indéfendable en invoquant le sacrosaint devoir d'ouvrir sa gueule quand le président de la république est mis en cause de près ou de très loin.
Car ici ce sont les services de la DCRI (service réunissant les connards des RG et les enculés de la DST, c'est juste pour charger un peu mon nouveau dossier chez eux) qui auraient procédé à l'odieuse opération, bafouant du même coup la loi de protection des sources journalistiques mise en place en 2008 par Sarko lui-même, et la loi régissant les écoutes téléphoniques pour éviter de renouveler les drames connus sous Mitterrand.
Bon il s'avère que la fuite émanait du ministère de la justice, David Sénat (notez l'ironie, prénom juif et nom plus qu'évocateur) un proche collabo... euh pardon le terme est mal choisi, conseiller de Madame la ministre en tailleur Channel, lunettes Dior et balai dans le cul signé Versacce, j'ai nommé MAM. Une fois repérée la fuite, on fout le malheureux au placard, ni vu ni connu je t'embrouille. Sauf que ces salauds de journalistes, eux, n'en restent pas là, déposent une plainte sous X (rien avoir avec les films éponymes) et portent l'affaire sur la place publique.
Certes il s'avère que cet imbécile de Sénat mouillait également dans une sombre affaire de machines à sous automatiques, donc il mérite doublement son sort. Mais y a un truc qui dérange un peu le penseur humaniste qui sommeille en moi : comment, dans un monde où la confiance est devenue une valeur cotée en bourse, peut-on encore être surpris de telles pratiques? Ils le savent, les journalistes, que quand on joue avec les roubignoles d'un taureau en rut pendant la période de saillie, on risque au mieux de se prendre un coup de corne, au pire de se faire ensemencer façon broche.
Et ben faut pas qu'ils s'étonnent quand, allant chercher leurs sources dans les cabinets ministériels, les détenteurs de cartes de presse se retrouvent les pieds dans le plat et les mains dans la merde.
Pour ma part cela fait bien longtemps que je ne m'offusque plus de ces pratiques que l'on pourrait un peu trop vite qualifier de liberticides. Tiens il y a un an, j'appelle au château pour une sombre histoire de non réponse à des courriers recommandés (voir http://lahaineaveuglenestpassourde.blogspot.com/2009/11/carte-didentite.html). Une standardiste décroche et me dit :
"Service de l'Élysée, j'écoute."
Édifiant non?

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