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lundi 27 septembre 2010

Chronique d'un mec bourré (de talent)


Hier soir, j'ai pris une cuite. Et une sévère en plus. Une révolution de plus autour du soleil d'un de mes camarades et amis justifiait ce sain retour à l'alcoolisme. Bref, me voilà dans la rue à déambuler joyeusement la guitare sur les épaules, à penser à tout et à rien et à me dire qu'un texte écrit complètement saoul ça pourrait être sympa. Ni une ni deux bières de trop, je sors mon calepin, mon crayon mal taillé et je me mets à écrire manquant à chacun de mes pas de me vautrer lamentablement sur le trottoir. Je gueule sur une voiture qui veut pas me laisser passer alors que ce putain de feu rouge est vert, ou l'inverse, et me retrouve au beau milieu d'un boulevard plus que passant à ramasser mon nécessaire à écriture qui chut avec fracas tant il est vrai qu'il est difficile de rédiger sur papier libre quand la boisson prend le contrôle de la plupart de vos membres. Vaille que vaille je continue ma périlleuse entreprise en arrivant tant bien que mal à rejoindre le métro le plus proche. Enfin un peu de tranquillité et un strapontin pour gagner en stabilité. Je me plonge alors dans mon art avec une intensité que je ne me connaissais pas au point de ne même pas faire attention à la paire de nichons qui me font face. Trois stations plus tard, je me retrouve au pied de mon immeuble. Je rentre difficilement dans l'ascenseur et finis par me débarrasser de tout le confort vestimentaire APRÈS être entré dans l'appartement. Une courte nuit et beaucoup de bave sur l'oreiller, je me réveille la tête enfoncée dans le fondement mais résolument décidé à déchiffrer ce bijou littéraire que j'ai commis la veille. Je réalise que mon Moleskine a partagé ma couche. J'ouvre et me trouve totalement incapable de discerner le moindre mot dans la bouillie informe qui se trouvait posée sur trois pleines pages de mon carnet. Il en va ainsi des soirées éthyliques, on a toujours une impression grandiose sur le moment et le lendemain la désillusion est souvent à vos côtés au fond du lit.

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