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jeudi 1 mars 2012

Escarre à la moyenne.

Bonjour à tous.
Or donc, cette classe moyenne qu'est-elle devenue? Sujet des polémiques et discussions politiques de ces quarante dernières années d'élections, elle en est également le centre d'attention principal étant donné que c'est elle qui constitue les rouages, l'huile et le carburant du moteur industriel des pays aux ex-croissances molles. Au moins dans les discours, elle fut choyée, et caressée dans le sens du poil par tous les gouvernements, de droite comme de gauche, pour maintenir l'illusion de son importance, tandis que ces derniers lui faisait les poches en arborant le sourire carnassier des bourreaux protecteurs.

Ainsi, au fil des ans, on alla même jusqu'à muter les économies pour satisfaire au mieux cette classe crée de toute pièce dans l'unique but d'acheter la paix sociale. Mais produire coûte cher. Et, le pauvre, qui a certes des goût de chiottes, n'en est pas moins animal. Dès qu'on lui donne un os à ronger, il a du mal à se contenter de sa moelle si son voisin a la bidoche qui va autour. Les besoins matériels, télés, bagnoles et robots ménagés en tout genre, durent donc cessé d'être produit par ceux des basses couches des pays consommateur, pour être expédier aux antipodes ou les enfants sont moins geignards que nos ados, car eux n'atteignent que très rarement cet âge avancé. On dût donc, chez les nantis, faire preuve encore de malice afin de préserver ce tampon social que constitue la classe moyenne. En effet, toutes les économies fécondes vous le diront, en période de dérèglement systémique, comme ce fut le cas dans les années 80, il vaut mieux disposer d'un tampon pour prévenir toute éventualité de flux révolutionnaires.
Comme près de quarante ans auparavant, les maîtres du monde se réunirent une nouvelle fois pour décider de l'avenir de leur créature. Autour de l'immense table en acajou, les discussions allaient bon train autour des hausses du pétrole depuis que ces satanés Arabes, à qui l'on ne peut définitivement pas se Kéfié, avaient décidé de fermer le robinet mondial du brut pour faire monter les prix et amasser enfin le pactole que leur promettaient les États-Unis. Une fois cet épisode malencontreux oublié de tous, sauf de ces imbéciles de prolétaires et de cadres moyens dont les automobiles, gourmandes et sur-puissantes, suçaient l'or noir comme s'il s'était s'agit d'une confiserie, on se mit au travail pour inventer la nouvelle connerie à la mode dont ces crétins d'occidentaux ne savent pas se passer.
Et comment croyez-vous que cette fois-ci, les notables leurs mirent dans l'os?
En inventant la société de services. L'humain étant une chose animée, et toutes choses ayant un prix, l'humain s'achète, et tant qu'a y faire, le moins cher possible. Voilà bien le sophisme qui marqua la fin de l'exploitation patronale telle qu'on la connaissait. Celle de l'époque bénit ou le grand soir désignait autre chose qu'une vulgaire beuverie annonçant le WE, ou qu'un derby Paris-Marseille canalisant les pulsions barbares de millions de débiles congénitaux, sur les performances soit disant athlétiques de 20 décérébrés qui se courent après à moitié à poil, juste pour pouvoir enfiler une grosse baballe blanche au fin fond d'une cage. Je dis 20 car, de ce que je sais de ce sport, qui remplace volontiers les religions les plus prosélytes dés qu'on a le dos tourné, au moins deux d'entre eux attendent paisiblement que l'objet de convoitise leur revienne tranquillement entre les pognes, ce qui prouve qu'ils sont un peu moins con que les autres.
Donc, avant l'explosion du secteur tertiaire, la majorité des moyens de production étaient la propriété de la petite et grande bourgeoisie. Avec l'avènement de cette nouvelle donne sociétale, désormais, l'exploitation se ferait depuis la classe moyenne sur les prolétaires. Comme cela, il deviendrait dialectiquement impossible de chier sur la gueule des patrons salauds ou de vomir sur les pompes des propriétaires charlatant, sans s'attirer les foudres du pauvre bougre qui gère deux apprentis ébénistes au fin fond des Deux-Sèvres ou de l'imbécile qui, de peur de se faire saccager son seul appart par des locataires peu scrupuleux, refuse de le louer à un prix raisonnable. Celui qui a énoncé la maxime : "l'homme est un loup pour l'homme" ne s'y est pas trompé. À la différence prêt que les loups, eux, savent se reconnaître au sein d'une même meute, ce qui ne semble pas être le cas de son homologue métaphorique humain.
"Mais, foutre vérole, m'interpelleriez-vous, à juste titre, de quel droit ce donneur de leçon notoire, qui n'a de chroniqueur que les deux dernières syllabes à l'attention de sa mère! De quelles grandes études sociologiques se prétend-il pour nous asséner ses vérités toutes faites sans le moindre petit article pour étayer sa thèse?"
Je commencerais d'abord par vous demandez de vous calmer et vite fait, avant que ne s'échappe de main droite, prompte à réagir dés qu'il s'agit de répondre à l'insulte maternelle, l'inévitable torgnole qui vous ferez faire trois tours dans votre slip sans toucher les bords. Ensuite je vous ferais remarquer que si je parle de ce milieu, c'est que je le côtoie à longueur de journée, dans le métro, chez mes amis, dans mon boulot et jusque même dans ma famille qui, malgré ses origines ouvrières et étrangères, compte parmi ses membres des votants pour Bayrou et des défenseurs de cet immonde vomissure coprophage d'Alain Soral. Collègues, amis et parents modérés qui ne voyaient pas plus loin que le bout de votre écran plat, de votre petit confort fragile et de votre piédestal en carton pâte, cesser de n'être que spectateurs de la déchéance sociale, dont vous et vos semblables seraient inévitablement victimes, et devenez acteurs du bordel ambiant qui s'annonce. Sortez-vous les doigts et rappelez-vous que lorsque la feuille de papier à cigarette qui vous sépare de ceux qui n'ont pas grand chose cédera, l'heure des compte viendra.
Pour ma part j'ai la conscience tranquille et la plume en bandoulière, à défaut de l'avoir dans le cul!
A bon électeur, salut!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Plus pertinent que la majorité des chroniqueurs officiels.(Moi c'est "laurent vatinel" sur facebook

Aiphix a dit…

Pertinent je ne sais pas, ni mèretinent d'ailleurs pour ce que ça vaut!
Merci du commentaire.
Aiphix

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