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mercredi 9 novembre 2011

Rhétorique délétère.

Bonjour à tous.
Je ne sais pas trop ce qu'il se passe en ce moment mais il se trouve des questions, apparemment essentielles, qui ne sont, à mes yeux, que purement rhétorique. Autrement dit, soit la réponse y est contenue, du genre : Est-il vrai que si Madame Morano Monsieur Lefebvre avait un enfant, Forest Gump pourrait présenter sa candidature au Nobel de physique nucléaire?, soit elle est implicite et donc, n'appelle pas la dite réponse tant cette dernière est évidente. La première des questions rhétoriques, on l'apprend vers quatre-six ans, généralement quand on a fait une connerie : « Non mais ça va pas la tête, tu veux une tarte? »

Evidemment, on imagine assez mal le gosse répondre à son parent que, effectivement, oui, une bonne rouste en pleine poire lui ferait le plus grand bien et que cela lui apprendrait non seulement l'autorité due aux ainés mais aussi la base de la politesse qui, selon Comte-Sponville, n'ai une vertu que parce qu'elle y ressemble sans en être une, mais, est néanmoins nécessaire à leur apprentissage.
Vous comprenez? Bon évidemment cette question là, celle que je viens de poser à l'instant, n'a rien de rhétorique puisque si vous étiez en face de moi et que nous étions en train converser dans la joie, vous pourriez me rétorquer que vous n'avez rien pigé à ma démonstration foireuse, que vous n'êtes pas d'accord avec Comte-Sponville, et que de toute façon il n'a strictement rien à foutre ici à part parer d'un vernis culturel bien superficiel mon allocution bancale et à vous faire passer pour des incultes doublés d'imbéciles, incapables de comprendre la notion de rhétorique sans que je passe une plombe trois-quart à vous en exposer la définition.
Mais ce n'est pas le cas. De fait, dans ce monologue, ou plutôt ce dialogue en solitaire que je réalise en susurrant à vos oreilles mes délires vespéraux, je vous pose une question dont je n'attends nulle réponse étant donné que, si quelqu'un doit y répondre, ça ne peut être que moi, ou alors moi, et qu'il me paraît difficile que je ne puisse pas prédire la réponse à une question que je me pose tout seul comme n grand. Ainsi, par le truchement de l'interpellation différée, je transforme une simple interrogation en question rhétorique.
Or je lis et entends, ci et là, des journalistes suffisants, qui interrogent des hommes politiques désabusés, qui questionnent leurs opposants idiots, logique, sur le problème du remboursement de la dette. Ces derniers pour ne pas amenuiser leur chance de décrocher le pouvoir convoité depuis tant et tant d'année, retourne la question au journaliste, cachant son ignorance dans l'incompétence du premier et l'arrogance du second en concluant ainsi le tour de table sur le sujet sans qu'il ne soit donné aucune explication.
Tous se pose donc la même question : mais qui diable va payer la dette? Des politiques d'austérité généralisées dans toute l'Europe, les peuples qui se révoltent au point de faire vaciller des gouvernements élus depuis moins 5 ans, Berlusconi, lui-même, obliger de démissionner alors que, je vous le rappelle, il a été mis en examens pour une quantité inconcevables d'affaires de cul et de pognon sale, les banques, les entreprises transnationales et les fonds d'investissements ont encore et toujours enregistrés des bénéfices records, plusieurs photos du G20, prisent par la présidence de la république, donnent l'impression d'avoir été shootée sur un bateau en train de couler et ces imbéciles se posent encore la question de savoir qui va payer pour Leurs conneries. Ben c'est quand limpide non? Et oui, c'est nous...
Pour les photos, voyez que j'invente rien.



Sans déconner, soit le photographe était vraiment bourré, soit il avait des consignes pour décadrer afin de rendre Sarko plus grand qu'il ne l'est vraiment. Non mais regarder moi ça, ça fout le mal de mer!
Donc C'est NOUS!.
Mais comme tous ces grands messieurs ne sont pas assez couillus pour nous l'annoncer de face, ils nous perdent en circonvolution et préfèrent poser des questions que de risquer leur siège à y répondre : « ha mais comment donc allons nous payer la dette, il faut être réaliste, l'effort sera partagé. » Bon, on n'a pas dit équitablement hein?! Faut pas déconner non plus! Enfin si, tout de même, le pauvre va dépenser peu par rapport à ce qu'il a honteusement quémandé au riche alors que ce dernier va payer énormément en fonction de ce que le pauvre lui a volé. Autant dire que le plus tu gagne moins ta vie, le moins tu payes plus la crise. Et puis comme l'ont dit moult fois avant moi, et qui continueront à le dire longtemps après que mes idées progressistes rances m'auront rongé les intestins si les pauvres avaient un peu de bon sens et de goût, ils seraient riches, voilà tout.
D'ailleurs, n'y a-t-il rien de plus inutile qu'un pauvre heureux de l'être?
A bon électeur, salut.

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