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samedi 12 novembre 2011

La guerre dégueule.


Bonjour à tous.
On m'a suggéré récemment d'être plus synthétique. Soit, je vais raccourcir mon propos. Le rendre plus audible et moins pénible à entendre. Le problème c'est qu'être concis et remplir quatre minutes de chronique peut s'avérer antithétique. Et là, déjà, c'est trop long.

Alors pour faire une synthèse, il faut bien choisir son sujet. Le mieux est que quelqu'un en ai déjà fait le tour à votre place. Dans le cas de la guerre, je ne risque pas grand chose. Vu le nombre d'entre elles que l'humanité s'est auto-livré depuis qu'elle sait fabriquer des armes, notre chère espèce a tourné ce concept dans tous les sens jusqu'à le considérer comme un art, avec ses codes, conventions et règles. On se massacre et s'étripe, d'accord, mais dans le cadre de la loi. Sinon, c'est le bordel n'est-ce pas? D'ailleurs, la sanction est grande pour celui qui ne suis pas le règlement. Sauf évidemment, si c'est lui qui gagne. Auquel cas, c'est lui qui définira les nouveaux dogmes immuables qui lui permettront de gagner les prochaines et ce, jusqu'à ce qu'il perde a son tour. C'est ce qu'on appelle le cycle de la guerre.
Pour faire une guerre, il nous faut, au moins, deux groupes militaires organisés réguliers. C'est le strict minimum. On ne fait pas de guerre tout seul, ça n'a aucun sens. La raison en est évidente. Si, au moment de charger, le militaire qui, par définition, est bête et discipliné, ne trouve pas en face de lui l'ennemi qu'il est sensé combattre, où arrête-t-il sa charge? Bien sûr, certains ont essayé d'y remédier en mettant un mur en face du soldat pour l'obligé à s'arrêter, comme on a pu le voir en Chine, en Allemagne ou plus récemment en Cisjordanie. Le seul problème est qu'à force de foncer dedans, tout bête et discipliné qu'ils sont, les troufions finissent par l'abattre. Et les revoilà prêt à foncer droit devant eux jusqu'à ce qu'il en rencontre un autre. Ils prendront cependant quelques instants afin de s'échauffer grâce à plusieurs génuflexions, tout en chantonnant, en ré, leurs fameuses marches militaires. D'où le fameux énoncé suivant , après mur, ré, flexions.
Donc il nous faut deux armées. On distinguera les bons des méchants par la couleur de l'uniforme. Ce vêtement a plusieurs fonctions à commencer par faire en sorte que tous les guerriers du même camp se ressemblent. Ainsi, le pioupiou peu perspicace pourra quand même faire son boulot en ne tirant que sur ceux qui ne porte pas la même tunique que lui. Un autre avantage à ce système est que, quand tout les ennemis sont éradiqués, il reste tous ceux qui ne portent pas d'uniforme à canarder pour que le bilan de la guerre soit conséquent. On appellera les victimes, « civils », ou, plus prosaïquement « dommages collatéraux ».
Pour que les bidasses sachent quand manger, boire, pisser, charger, se retirer, dormir, saluer, torturer, violer, et mourir, on inventa les hiérarchies pour distinguer parmi les kakis ceux qu'il fallait suivre sans se poser de questions. Ces derniers furent classés par rang suivant une pyramide de commandement. Ainsi, le géné râle sur tout le monde alors que le capo ne râle que sur les hommes de troupe.
Une guerre est toujours innommable, évidement. Difficile d'appeler la guerre de 39-45 en 1942, par exemple. Pour baptiser un conflit, on manque cruellement d'originalité. La guerre de cent ans, de sept ans, des six jours. On remarque, à ce propos qu'il s'agit là de la limite de durée pour une guerre. Six jours c'est un minimum pour s'entretuer. Il arrive le plus souvent que l'on nomme une guerre du lieu où elle se déroule. La guerre des Malouines, de Corée, du Vietnam, d'Irak. Si, d'aventure, la boucherie arrive deux fois au même endroit, avec les mêmes protagonistes, on les compte, tout bêtement. Encore heureux qu'on ne fasse pas comme au cinéma, avec les différents opus d'un film. Il subsiste une catégorie de guerre qui, cependant, ont toujours le même nom, quelque soit le lieu ou le temps où elle prenne place. Guerre d'indépendance, guerre sainte, guerre civile, guerre lasse, guerre idon, , guerre ite, guerre ire, guerre SNCF, on descend tous le monde.
Quoi qu'il en soit, si guerre y a, c'est bien pour une raison. On ne tue pas son prochain que pour le plaisir. Quelques fois on le fait par conviction, idéologie ou pire, par hasard. Et comme le hasard fait bien les choses, il fait bien la guerre. Logique.
Pour ma part je pense que le plus simple pour démarrer un conflit de connard reste la raison économique. C'est le plus sûr. Déjà parce que, une guerre ça rapporte. On construit comme des dingues des instruments de morts pour faire tourner les machines, et après on les vends à ceux avec qui on sera amené à se foutre sur la gueule pour faire chier ceux avec qui on se met déjà sévère. Durant une guerre, personne ne questionne la politique vu que personne n'a plus le droit de l'ouvrir à part ceux qui ne questionne pas la politique. Et quand on a finit d'écouler le contingent de soldats, on fait pouce, on signe de jolis bouts de papier avec enluminures en promettant qu'on ne recommencera jamais pareille folie, et on reconstruit tout ce qui a été dézingué pour générer encore plus de pognon.
Alors bien sûr, il y en aura qui me rétorqueront que l'on peut faire la guerre pour d'autres raisons encore. Que certains se sont maravés dans l'antiquité parce qu'une bonne poire, belle Hélène qu'elle s'appelait, s'était carapaté de Sparte avec Pâris. C'est vrai que là, ni une, ni deux, ni Troie, les spartiates s'bare dardar récupérer leur reine avant que leur souverain ne se retrouve dans la Ménélas.
Certes, mais, étant donné la situation actuelle et les périodes d'entre deux guerres passées, je pencherais plutôt pour que la prochaine qui nous tombera sur le coin de la gueule n'ai pas grand chose à voir avec une histoire de reconquête amoureuse. C'est vrai, il faut savoir être réaliste, ne réinventons pas la bombe H. Il y a quand même peu de chance qu'un dirigeant d'un pays européen s'enfuit avec sous le bras la gonzesse d'un autre pour se plaquer dans son pays. D'autant que, depuis que Berlusconi a annoncé sa démission, ce scénario est devenu bien fantaisiste.
Quoi que, connaissant la forte propension de Carla à ouvrir les jambes au premier bling bling venu, il ne serait pas étonnant qu'elle foute le camp avec Papademos, le nouveau premier ministre grecque, pour danser le sirtaki sur les ruines l'Acropole. Il n'est pas impossible dans ce cas, que l'autre agitateur frénétique nous embarque dans son délire guerrier juste pour récupérer sa greluche aphone et nymphomane.
Et puis merde, tant qu'à faire, une bonne guerre si ça fait pas du bien, ça ne peut pas faire de mal. Comme dit le dicton, ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. Alors pour renforcer les démocraties vacillantes d'un continent grabataire, rien de tel que la troisième. En plus des quelques années de glorieuses qui suivront immanquablement la fin du conflit, les survivants auront l'immense joie de profiter d'un jour chômé en plus dans leur calendrier.
Alors, qu'est ce qu'on dit?
Merci mon colonel!
Allez repos.
A bon déserteur, salut!

1 commentaire:

Max a dit…

J'ai adoré celui-ci, toujours aussi long. Par contre "Auquel cas, c'est lui qui définira les nouveaux dogmes immuables qui lui permettront de gagner les prochaines", je ne partage pas ton avis !

Et file moi ton skype, sac à foutre !

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