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vendredi 2 septembre 2011

Moralisation du cartable.


Bonjour à tous.
La semaine prochaine aura lieu la rentrée scolaire, pour des milliers de jeunes trous du cul illettrés, à la couane débordante d'excès de sébum, ainsi que pour leurs petits frères et soeurs, tout aussi cons et inutiles qu'eux, mais heureusement beaucoup plus réceptifs aux tartes dans la gueule. Ce moment privilégié de l'enfance, pourvoyeur d'innombrables traumatismes, ou chacun reprend sa place dans la société miniature que représente une salle de classe, est, à n'en pas douter, un cauchemar pour tout les participants de cette messe étrange.

D'abord, pour les parents. A peine remis de deux semaines de pleurs et de cris dans les lieux de visite chargés d'histoire, les voilà contrains de faire face aux inévitables dépenses qu'occasionnera l'épanouissement de leurs marmots. Ces derniers, au mieux, détesteront cordialement leurs géniteurs de les abandonner ainsi à la première institutrice incompétente venue, et au pire, se vengeront en réclamant les sacs à dos et les stylos griffés les plus chers de la papeterie. Pour finir, les profs, tous blindés d'antidépresseurs et de bibine pas chère, devront une fois de plus ravaler leur fierté, se mettre leurs états d'âme sous le bras et se carrer leurs espoirs sacerdotaux dans le cul, pour franchir, avec abnégation, le pas des salles de classes, où ils tenteront, en vain, d'inculquer la beauté des mots, la rigueur des sciences et la passion du savoir, à une bande de crétins rêveurs et de surdoués exaspérants qui leur feront regretter leurs vacances jalousées et leur sécurité d'emploi enviable.
En un mot comme en cent, la rentrée, ça refoule du fondement, pour ne pas dire que ça pue de la raie. Alors bien sûr, on va m'objecter qu'il existe des enfants sages et curieux, des parents attentionnés et généreux, et des profs sobres et capables. C'est ça ! Et si on va par là… Non pas par là ?! Par là! Et ben, on va bientôt me faire croire qu'on peut rencontrer, pêle-mêle, des libéraux humanistes, des communistes avides et des femmes intelligibles...
Oulà... Je réalise soudain que, dans mon emportement, je me suis laisser attirer vers le côté obscur de la vanne sexiste. Ben oui mais que voulez vous, moi, les souvenirs d'une époque où les filles n'étaient que d'obscurs objets trop fragile pour la bagarre, ont tendance à me faire oublier le falbala et à éveiller en moi des tourbillons de machisme incontrôlé.
J'en ai d'ailleurs un qui me revient en mémoire et que je m'en vais partager avec vous autres.
Je ne sais pas si cette tradition est toujours d'actualité mais, de mon temps, comme disent les jeunes cons prétentieux de leur âge avant de devenir de vieux cons qui ne l'assume pas, bref, ya pas si longtemps de ça, la rentrée dans les établissements commençait de manière invariante par une cérémonie bien singulière. Les élèves, réunis en troupeaux sous le parvis du collège, étaient appelés un à un et devant tout le monde jusqu'à ce que toutes les classes soient remplies. Déjà petit, je trouvais cette coutume un rien barbare. Exhiber ainsi la détresse de jeunes enfants qui, si ça se trouve, ne voulaient pas finir en 6ème B avec Jean-Michel Cougnard, parce que le Jean-Mi, non seulement il cognait aussi fort qu’il était bête, mais en plus il sentait comme la bouche du prof de dessin quand il rentrait de son repas avec la prof d’histoire.
Moi, avec le handicap patronymique que je me traine, avouez qu'on fait difficilement moins ibérique que Arrrranda, je vous raconte pas l'angoisse quand, en plus, une grande conne d'enseignante choisissait l'un ou l'autre de mes prénoms pour m'appeler à l'estrade. Je savais que, si tel était le cas, j'en aurais pour six mois, au bas mot, afin rattraper le coup et que plus personne ne m'appelle François ou pire Xavier!
Alors, autant les François me sont totalement indifférent autant les Xavier je ne supporte pas! C'est tous des cons. Non mais sérieux, regardez-moi ce travail : Xavier Bertrand, Xavier Darcos, Xavier Vallat. Le premier est un obèse qui nous explique qu'il ne faut pas manger trop gras ou trop sucré et qu'il faut faire du sport pour se sentir en forme, abruti ; le second devait gérer l’apprentissage du savoir des générations futures alors qu'il était pas foutu de faire une règle de trois, couillon ; et le meilleur pour la fin, un bon gros LePen d'avant l'heure avec le cache-œil, les idées nauséabondes et le bras tendus vers des lendemains qui chantent, oui, mais en allemand, fachiste ! Et ce n'est là qu'un échantillon de la connerie des Xavier mais ce n'est pas le sujet.
La semaine précédant la rentrée des poupons est celle, plus attendus, de la rentrée politique. Et, quitte à mêler ardemment ces deux évènements, Luc Chatel, annonce le retour de la morale à l'école.
Putain de bordel de dieu, il était temps. Ca va leur faire le cul à ces bleus bites de sales branleurs d'élèves. Parce que la morale, c'est hyper important, sacrés véroles!
Par exemple, tu as le droit d'enculer ton prochain, mais il faut demander poliment.
Tu peux magouiller pour être élu délégué de classe, si et seulement si, tu fini par avoir des remords une fois que tu as ton diplôme .
Tu es autorisé à regarder sous les jupes des filles, à condition qu'elles soient ou consentantes ou mortes.
C'est quand même beau non?
Quand j'imagine Luc Chatel, et toute la clique Sarkozienne, en train d'inculquer une morale quelconque à nos chères têtes blondes, ça me fait penser à monsieur Berthier, professeur de Sport de son état et en quatrième, pesant ses 110 kg, qui mettait de grands coups de pied au fesses de tous ceux qui avaient le malheur de s'arrêter pour reprendre leur souffle lors des footings hivernaux .
Ou encore à madame Pichon, prof de chimie de seconde, qui -et c’est pas une blague- ne savait pas se servir d'un extincteur alors qu'elle était à longueur de journée entourée d'adolescents plus instables que les produits qu'ils manipulaient.
Ou enfin, au proviseur de mon lycée qui -et là encore je serais intraitable, je ne balancerais le nom qu'à une et une seule condition!!! Que vous me le demandiez!- ce proviseur donc, qui distribuait les discours sur l'alcool comme certains se disent à cours d’heure de colle, à tout les délinquants qui refoulaient du goulot après avoir passé un mercredi après-midi à jouer au baby-foot et à tiser du picon bière. Ce vétéran de l'éducation national, qui avait enseigné durant la guerre d'Indochine dans les tranchées de la ligne Maginot, arborait fièrement, au moment de ces remontrances, une telle couperose qu'il nous aurait suffit de presser ses pommettes pour en tirer la bouteille de Vieux Pape qu'il avait engloutit une heure plus tôt.
Enfin, même si j'ai un léger doute sur la faculté de ces burnes sidérales pour enseigner ne serait-ce qu'une once de commencement de prémices de bon sens et de droiture, mettons qu'ils y parviennent... Mais jamais les pauvres petits, au sortir de l'école, qui les garde quelque peu à l'abri du monde et de ses dangers, jamais ils ne seront capables de survivre plus de quinze minutes si on leur apprend à jouer selon les règles et les principes. Je m'inquiète car, même si ma reproduction n'est pour l'heure pas à l'ordre du jour, j'ai encore dans ma famille quelques représentant des agueux agueux et des gouzous gouzous. Du coup, s’ils ne veulent pas se tirer une balle dans le pied, et faire des prochaines générations une bande d’inadaptés trop attachés à l’ordre et à la rigueur pour ouvrir les yeux sur un monde chaotique et sans vergogne, je conseillerais à tous ces grands imbéciles de moraliser le capitalisme et plus vite que ça !
En attendant que la morale prenne enfin la place qu'elle mérite dans les écoles, chers minus, chers nimbus, chères écervelées et princesses en tout genre, bonne rentrée à tous.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Eeeuuuuuh...oui! oui d'accord!
Je me le prends quand ma pêche dans la gueule alors?
Mince, ça donne vraiment pas envie de commenter un article pareil!
Une autobiographie pleine de rancœur, ça me donne juste envie de m'éloignait lentement, sur la pointe des pieds, l'air inquiet. On croirait entendre mon grand-père (t'as pas de grand-père! Ta gueule!) râler! Le bon côté, c'est que tu feras un très bon grand-père!

A plus!
P.S: J'aime bien le style, cela dit!

Aiphix a dit…

Ha non, je ne frappe jamais avant de connaître quelqu'un, sauf si c'est pour entrer.
Et tu sais ce qu'il te dit le grand père, petit con!
D'autant qu'avant d'être grand père il faut commencer par accepter d'être père, et mes gosses j'arrive pas à les reconnaître.
Non c'est pas que je ne veuille pas mais il ne me ressemble pas, j'y suis pour rien.
En attendant, et comme toujours, merci du commentaire.

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