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samedi 10 septembre 2011

Au centre des échanges du monde.


Bonjour à tous.
Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire le chaos, la guerre, la haine et l'oppression, joyeux anniversaire!!! Sortez les cotillons, les langues de belle-mère et le champagne, c'est demain que l'on célèbre les 10 ans du début de la fin de la civilisation.
Bon dieu ça nous rajeunit pas hein? Moi je l'ai connu, le monde paranoïaque, liberticide et sécuritaire, il était tout petit, pas plus haut que ça.

Ha la la la la, qu'est ce qu'il a poussé quand même, faudrait pas que ça grandisse. Non, sérieux, pour notre bien à tous, faudrait pas que ça grandisse.
10 ans putain, 10 ans... Vous vous rendez compte un peu.
Non?
C'est vrai qu'en ce qui me concerne, il y a dix ans, j'étais encore innocent, crédule, borné, obsédé, alcoolique, drogué et con comme un balais. Alors que maintenant, je suis responsable mais pas coupable. Du moins tant que le jugement ne sera pas prononcé.
Evidemment, c'est à craindre, chacun vas y aller de son anecdote relatant le moment où la nouvelle vint le frapper telle une torgnole en pleine poire.
Untel était en train de bêcher les raves en écoutant France Info quand il apprit les attentats, risquant de s'amputer le pied d'un coup de bêche malheureux.
Une autre taillait ses plants de tomates quand une voisine l'informa d'une voix pleine d'inquiétude et d'appréhension sur l'effondrement des buildings, manquant d'y laisser une phalange.
Un dernier, enfin, traçait un sillon dans une secrétaire quand un Boeing vint lui labourer la tronche avant d'avoir put ensemencer le réceptacle de ses infidélités conjugales.
Et oui, tas de naïfs, parmi tous les innocents dont on loue la mémoire chaque année autour d'une flammèche vacillant au pied du nouveau chantier censé ériger le énième phallus à la gloire du capital, combien d'hommes d'affaires véreux et de commerciaux sans scrupules y ont laissé leur peau et sont pleurés comme la première femme de ménage venue?
Rétablissons les priorités bordel de merde, l'ordre alphabétique ne saurait être le plus juste pour honorer les victimes de ce drame inhumain. Non, le seul ordonnancement acceptable lors des commémorations, quand il s'agira d'égrainer les noms des calcinés et des broyés, sera celui de la hiérarchie, pour qu'enfin puisse s'estomper la douleur des familles d'en haut qui ont vu leurs proches s'éparpiller en petits morceaux en bas des cibles terroristes.
Pour ma part, je vous épargnerais les détails de la situation navrante dans laquelle je me trouvais à l'instant même où l'empire Etatsunien s'ébranla, ce qui ne fut pas mon cas.
En revanche, un petit comparatif entre les coutumes d'alors, et celles qui ont cours à notre époque ne manquera pas de mettre en exergue les changements qui se sont opérés durant cette première décennie du 21ème siècle.
Avant le naïnilèveune, comme disent les yankees, quiconque souhaitait transporter un tube de vaseline en cabine pour s'en enduire les orifices faciaux, afin de se protéger de l'air sous pression pouvant dessécher la peau, et bien il pouvait le ranger discrètement dans sa trousse de toilette. Le voilà depuis dix ans obligé de placer ses produits liquides dans un sachet plastique, offrant au regard amusé des badauds, une partie de sa vie privée qu'il aurait souhaité dissimuler.
Il y a dix ans, on s'émerveillait de croiser un grand barbu basané vêtu d'une djellaba, on trouvait ça pittoresque et ça nous rappelait nos vacances à Tunis ou à Alger. Maintenant, on dévisage le maure en craignant qu'il ne nous dévie de notre trajectoire pour nous forcer à foncer dans l' détours.
D'ailleurs, quelle est le point commun entre, Bayrou, Borloo, Mélenchon et deux Boeing 757. C'est qu'ils auront du mal passer entre les deux tours.
Comment? J'ai oublié quelqu'un? Je ne crois pas non. Qui? Marine?
A ce propos, il y a dix ans, on ne savait pas encore qu'un vieux loup de mer borgne allait pirater une élection présidentielle, et de nos jours, sa fille tempête contre le phare de la nation en essayant de noyer son discours dans la houle présidentielle, car qui dit Marine Présidente, divague, assurément.
Il y a dix ans on était gouverné par l'ex-meilleur incapable crème de droite alors qu'à présent c'est par un nain capable de pire que l'extrême droite.
Il y a dix ans, mes copains Georges Bouche et Benoît Ladènne avait des vies sans histoire.
Dix ans c'est le bel âge après tout. On peut enchaîner conneries sur conneries et ne pas risquer grand chose. D'ailleurs, ce monde d'après, résultat de l'entêtement de fou de guerre de fric et de foi, ne s'est jamais privé de reproduire quelques erreurs de ses ainés.
J'en veux pour preuve les exemples illustratifs suivants.
La guerre d'Afghanistan, c'était un peu comme sa première dent, il fallait que ça arrive. La réélection de Chirac et Bush, ce n'était rien d'autre qu'un sursaut de son système réactionnaire à une bonne grosse chiasse. La guerre d'Irak ce devait être sa première dent de lait, les attentats de Londre, la varicelle, et ceux de Madrid, les oreillons. La crise des subprime, ce n'était qu'une belle indigestion après s'être gavé à l'anniversaire de son copain le Capital. Et, finalement, les révolutions arabes, le mouvement des indignés et les émeutes en Angleterre, ne sont que l'affirmation de sa personnalité préfigurant une adolescence difficile.
J'ai dis plus haut, qu'il ne faudrait pas que ça grandisse, je me ravise.
Vivement que le monde actuel quitte la maison de ses parents pour s'installer enfin seul et puisse s'épanouir en ce libérant des contingences du milieu qui la vu naître.
Tout du moins jusqu'à la prochaine fois.

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