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mercredi 18 mars 2015

Demos Crados.

Bonjour à tous.
Critiquons, moquons-nous, des riches, des puissants, des cons et mal baisants mais n'oublions jamais que la haine aveugle n'est pas sourde. Trop chère Démocratie.
Cela fait bien longtemps que je n'avais pas eu de tes nouvelles. Je pensais qu'après nos mésaventures je ne risquais pas de si tôt recevoir quelques délicatesse de ta part.
Et pourtant, depuis un mois maintenant, voilà que tu te remets à m'écrire, à me solliciter, voir même à me faire la cour. Ta carte de vœux électorale est arrivée à bon port mais j'ai peine à croire à l'efficacité de la prose figurant sur cette dernière sensée nous inciter de te côtoyer une fois de plus dans l'isoloir.
Cette délicate attention aurait pu annoncer un nouveau départ pour nous deux. Les cases vierges occupant la place centrale de ce carton d'invitation et la Marianne, vaporeuse, translucide partageant la couverture de la devise trinitaire de notre République sauront-elles me convaincre de te donner une nouvelle chance?
À cette simple idée je fus instantanément saisis d'une madeleine Proustienne en travers de la gorge. Je me revoyais, jeune, nu et beau, me lovant jusqu'à l'école primaire pour y glisser un bulletin comportant je ne sais plus quel nom de présentateur de JT dont la moustache improbable et rassurante me rappelait celle de ma mère. Les glandes!
Tout à ma nostalgie, j'avais jusqu'à oublier les raisons qui me poussaient à m’émouvoir devant cette carte de rationnement d'expression suffragère. Toujours envoûté par cet éclair de derrière (littéralement flash back), j’eus un geste de recul quand le souvenir fugace des souffrances que cette relation m'infligea naguère s'imposa à moi.
Je te le dis, Démo, ma belle, ma grande, tu m'as trompé. D'abord avec ce truand de Chirac pour qui tu m'as obligé à voter pour faire barrage à la bête immonde que tu places désormais en tête des intentions de vote. Puis avec le nabot priapique surexcité qui a au moins visiblement satisfait tes pulsions sado maso. Et enfin, comme pour me punir d'avoir cru à un grand soir du Mélenchon alléchant, tu m'as cocufier en pédalo avec le Valls en deux temps politiques, trois mouvements réactionnaires sans oublier, oh rage, oh désespoir, et ce fromage de Hollange.
Le franc n'étant qu'un lointain souvenir, je vais être euro avec toi, j'ai rencontré quelqu'un.
À bien des égards elle me rappelle toi quand tu étais plus jeune, quand tu osais tout, avant d'être à la mode, et c'est paradoxal parce que, vois-tu, elle plus vieille que toi.
Elle te ressemble, c'est indéniable, elle pourrait même s’accommoder de ta république si tu ne la haïssais pas à un tel point. Elle aussi m'invite à voter mais sans me déposséder de mon action comme tu sembles systématiquement le faire avec tes modes de représentation abscons et obscurs.
Elle est simple et cherche non pas comme toi à apporter le bonheur au peuple mais le doter des armes nécessaires pour se défendre de toi, de ton père l'état et de ta mère la monarchie.
Toujours est-il qu'en ce qui me consterne mais ça n'enrage que moi, sache qu'il n'est plus nécessaire de t'embarrasser à gaspiller de l'encre chaque fois que tu dégotes un nouveau stratagème pour m'attirer dans tes filets.Quand, comme par magie, tu me colles un gus et une gonz pour faire dans l'égalité mais dans le même temps que tu persistes à m'envoyer les photos de tonton Robert et tata Germaine qui revienne de leur escapade avec les dégâts de la Marine. Je te quitte. Allons je ne suis pas bégueule, ma nouvelle amoureuse, Ana Rchia, et moi-même nous te souhaitons de mourir dans la dignité et, si possible, sans champignon atomique dans ton hommelette qui, tout bien considéré, nous brise franchement les œufs.
À bon électeur, salut.

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