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lundi 10 février 2014

Carton rouge pour le libre arbitre.

Bonjour à tous.

Comme tous les gens beaux, riches et intelligents, j’ai l’impression de faire ce que je veux, comme je le souhaite, avec qui m’arrange pourvu que cela me sied. Cette possibilité m’est octroyée par ma naissance dans une société qui m’assure qu’elle fera tout pour que je demeure libre et égal à cet autre tout aussi beau, riche et intelligent que moi. La liberté est. C’est inconditionnel.

Elle est d’autant plus que personne ne peut prédire les conséquences d’un acte avant que ce dernier ne se concrétise. Et comme l’Homme avec une grande hache n’est pas qu’un bête animal soumis aux affres de ses instincts, il est le seul responsable de ses actions, et par elles, forge la réalité de son environnement au moment même où il agit. Par exemple, si d’aventure ma liberté de faire me poussait à enfoncer la tête de Frigide Barjot dans l’orifice excrémentaire de Béatrice Bourges afin de vérifier si il y a bien une lumière divine au bout du tunnel merdeux de sa cul-béni de conne-soeur, force est d’admettre que je devrais assumer seul l’impact d’un tel exploit, à commencer par dédommager grassement les pauvres victimes de mon sadisme de l’affront national qu’elles auront subit.
Mais tant que rien n’est fait, je jouis tout autant de la liberté de m’imaginer le faire et je peux même me permettre le luxe de les menacer de cette sodomie faciale si elles continuent à protester contre le droit des femme à disposer de leur corps sous prétexte qu’une bande d’anciens franquistes ont décidé de faire de même dans leur pays. Ainsi, la notion de libre arbitre nous offre l’illusion de n’être qu’acteur de notre propre existence, reléguant la destinée et autre prédétermination à un passé quasi antique.
Pourtant, la société influe bel et bien sur cette prétendue autonomie. J’irais même jusqu’à penser qu’au travers de l’éducation, de l’inculcation des règles, codes et lois qui la régissent, nos actions sont directement impactée par celle-ci. Preuve en est qu'il faut toute l’énergie d’une communauté ou d’un groupe convaincu pour arriver à combattre cette inertie et faire bouger les lignes. Quiconque a déjà lutté pour telle ou telle cause sait que le libre-arbitre ne pèse pas lourd face à l’immobilisme et à la pensée réactionnaire.
Pire que tout, la prétendue liberté d’être est directement édictée par le corps social! C’est lui qui en fixe les limites et qui certifie qu’elle est réelle par le biais des états et des cellules communnautaires admises comme relevant d'une forme "naturelle" de normalité.
Doit-on nécessairement y voir un complot sioniste des homosexuels pédophiles et franc-maçons nous imposant une hypocrisie généralisée de laquelle se repaissent les grands argentiers et entrepreneurs du capital ou plus simplement une propriété émergeante de la simple notion de libre arbitre sur qui, pour une fois, on puisse rejeter la faute sans que ce dernier ne la siffle?
Imaginons que nous vivions dans un monde où nous puissions connaître toute les données de l’univers à un instant précis. À présent, tentons de nous repasser le film en arrière pour voir quelles conséquences ont bien put engendrer les données observées.
Pour cela, rien de très sorcier. Il suffit de leur appliquer une petite dizaine de formules mathématiques relativement simples. Le reste n’est que du calcul. En revanche, par le principe d'incertitude, il nous serait toujours impossible de prévoir l’état de l’univers le pet de mouche suivant car le simple fait de mesurer ces données influerait sur leur valeurs.
Sans vouloir allez trop loin, et parce que je sais que vous n’avez pas tous un doctorat en physique théorique en poche, je dirais simplement que nous vivons dans un univers parfaitement déterministe mais totalement indéterminable.
De là, la libre-arbitre n’existe pas et les conséquences des actes ne sont que déterminés par leur propre mesure et donc, par leur interprétation.
Après pour les fous de dieu, les coincés de la morale et ceux que ça défrise d’être encore plus insignifiants que ce qu’on veut bien leur faire croire, je les invite solennellement à rejoindre la cohorte des imbéciles heureux qui sont nés quelque part et qui défilent sous les drapeaux souillés de leur ignorance crasse vers le gouffre insipide de leur bonheur béat.

À bon électeur, salut!

Aiphix.

Vidéothèque :
Sean Carroll - The particule at the end of the Universe
Lawrence Krauss & Richard Dawkins - Something from nothing
Sam Harris & Lane Craig - The god debate II

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