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mardi 23 avril 2013

Affaire à lisser l'image.


Bonjour à tous.

Quand un homme politique, une star de la lucarne ou de la baie vitrée 16/9 ème, un sportif à main ou à pied d'or, quand un de ces personnages se retrouve à devoir expliquer un écart de conduite, il faut prendre garde aux sens cachés des images. En effet, l'illustration qui sera faite de cette sortie de route influera à coup sûr les sentiments de l'opinion publique à l'égard du personnage centrale de l'incident moral.


Ainsi, prenez un footballeur si touché par l'oeuvre du peintre à période bleue que son visage serait digne de figurer au premier plan de Guernica, mettez-lui entre les jambes une cagole qui, en sus d'être mineure, admet deux protubérances mamaires difficilement résistibles pour un pro des babales rondes, et observons le résultat.

Le premier est conspué : "dégueulasse, ignoble, pervers phallocrate, qu'on l'émascule! Qu'on le pende! Pire! Qu'on lui retire son maillot de l'équipe de France!" crie la foule vengeresse à l'encontre du mal réputé, tandis que les mêmes se lamentent et se confondent en thèses alambiquées sur les raisons pouvant pousser une si parfaite et innocente créature à réduire son corps en l'esclavage auprès de pareil porc. Bien sûr le charme tiens jusqu'à ce que la bouche de la sotte s'ouvre ou que le sot s'excuse à plate couture sur le ventre. Et qui pourrait leur donner tord? Dans la presse, à la télé, dans les livres d'histoires enfantines, le méchant a presque toujours une sale gueule et les princesses d'énormes obus en guise de plastron.

Mais à présent, imaginons un peu qu'en lieu et place de ces protagonistes de drame Félinien, nous disposions de ce jeune homme :
pour jouer le rôle de l'athlète insouciant, talentueux et promis à un grand avenir, et cette petite catin :









pour jouer celui de l'usurpatrice harceleuse souhaitant profiter de l'éclat de l'étoile pour reluire son physique disgracieux.


Je suis convaincu que notre regard sur les évènements se serait altéré en faveur du héro du stade, et que cette histoire n'aurait pas fait plus de scandale qu'un chômeur donnant un spectacle son et lumière sur le parking de son agence pole emploi.

Toujours est-il que dans l'intégration des faits divers dans l'histoire avec une grande hache, il faut savoir couper court. C'est pourquoi l'image compte tout autant sinon plus que le récit dans ces affaires.

Celle de Cahuzac n'a rien d'exceptionnelle et tradruit ce constat : depuis que le pas si pauvre bougre que cela a avoué ses péchés financiers, et les rares images ou il n'aborre pas une mine effronté, on le voit effondré sur son ancien pupitre pour trop avoir fait le clown.

Loins d'attirer notre compassion, ces représentations nous incitent plutôt à vouloir arroser sa tronche à grand renfort d'huile de coup et de le trainer nu sur la distance qui sépare ses comptes helvètes et singapourris à l'arrière d'un bourrico souffrant d'une diarhée carabinée. Mais pour quelles raisons ces images d'un homme en perdition déclenchent-elles chez nous de tels relents de haine et de violences totalement disproportionnées! (ou alors ce n'est que moi).

Pour moi, l'explication réside dans le fait qu'en tout bons démocrates-trop feinéants pour s'intéresser à la bonne marche d'un pays- nous confions ces responsabilités à des élus qui, comme ils se mettent à notre service, perdent un peu de leur humanité. Et, finalement, notre dégoût s'explique par le spectacle pathétique d'un homme plus vraiment homme pour l'avoir trop été. A mon humble avis, nous devrions réagir à cet évènement comme pour toutes gamelles magistrales : en se moquant de la vielle dame sans pour autant jetter l'opprobre sur le trotoir avant de passer l'éponge.

Car s'il fallait un Cahuzac pour vous convaicre que les crapules qui nous gouvernent ne se soucient guère des imbéciles qui votent pour eux, vous n'avez  pas, vous-même fini de tomber de votre chaise.

Enfin, concluons en nous invitons tous à apprendre à nous méfier de ces images en ce qu'elles contiennent la pourriture intrinsèque du système qui les produit.

A bon électeur, salut!

2 commentaires:

Rêves de comptoir a dit…

Coool cool coool
Mais sans vouloir trop la ramener
"son visage serait digne de figurer au premier plan de Garnica"
Je pense qu'on dit Guernica

Aiphix a dit…

Renseignement prit, je serais un inculte incapable de citer une oeuvre du maître sans faire une erreur impardonnable.
Du coup, je me suis mis un grand coup sur la tête et m'en vais soigner la bosse résultante par une petite pommade... comment qu'elle s'appelle déjà? Ha oui! la Garnica...
Bisous mon loup!

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