Maintenant sur youtube et dailymotion.

vendredi 15 avril 2011

Il est où le bouton pause ???


Bonjour à tous.

Je fais ça vite fait entre deux heures de glandouille. Ca c’est ce petit bout de texte que je pose pour faire louange aux pauses.

Tout va un peu trop vite. Du coup quand l’actualité se permet des emballements sur tous les sujets et à toute heure du jour et de la nuit, il devient nécessaire, pour une santé mentale aussi fragile que la mienne, de s’imaginer Dieu, une télécommande à la main, en train d’appuyer frénétiquement sur l’avance rapide de sa box wi-fi/machine à laver. En même temps, on lui a déjà joué la séquence un paquet de fois. L’humanité est en train de transformer son histoire en Télé Novelas mexicaine. Toujours les mêmes recettes, les mêmes personnages et les mêmes idées. Pas étonnant qu’il veuille zapper.

Je suis un grand fan de bande dessinée. Je n’ai malheureusement pas le loisir de prendre le temps de m’intéresser aux récentes publications, alors je me console en relisant des revues et magazines datant d’avant ma naissance.

Fluide Glacial, journal d’Umour et Bandes Dessinées, avec une faute d’orthographe à dessein – quoi de plus normal vous me direz –, fut fondé en 1975 par Gotlib. Ce brûlot qui publiait chaque mois une quantité de sommités de l’époque parmi lesquels Goossens, Alexis, Franquin, Léandri et d’autres, fait parti de mes références d’humour salace, pervers, pet, paire de nichons, et dans lequel je me délecte à me replonger régulièrement.

Or à cette époque, le magasine était bien plus politique que maintenant, avec des Pétillons par ci et des chroniques politiques par là. Je suis donc tombé pèle mêle sur des articles évoquant le nucléaire et la préfiguration de la catastrophe de Tchernobil cinq ans avant l’accident, ou encore des colonnes entières traitant des problèmes incessants de la Lybie avec la montée au pouvoir d’un certain Kadafy, bref, autant de sujets d’actualité mais pas de la bonne période.

Et là je me suis interrogé.

Et puis j’ai tout de suite arrêté vu la migraine insupportable que me provoquait un tel effort de concentration.

Du coup, j’ai fait une pause.

C’est bon une pause de temps en temps. On peut se retourner, voir ce qu’il s’est passé avant, et peut-être même y réfléchir un petit peu. D’ailleurs n’y a-t-il pas de racine étymologique commune avec le verbe « poser »… Toujours est-il qu’en ces moments d’angoisse et de peur à tout bout de champs, il me paraît impératif de savoir s’arrêter.

Le lieutenant de Strauss Kahn, Gilles Finchelstein, a publié un bouquin titré « La dictature de l’urgence » que je n’ai pas lu et qui apparemment corrobore mes propos. Et n’allez pas me faire croire qu’il faille lire un livre pour se donner le droit d’en parler. De toute façon je fais ce que je veux ici, je suis chez moi et on me laisse dire caca, zut, flûte, et vive le capitalisme en toute liberté.

Et que nous dit ce magnifique ouvrage, que le temps se fait plus court, ou tout du moins la perception que nous nous en faisons. Je ne vais pas me lancer dans des explications de relativité restreinte à un lectorat qui serait bien incapable de pouvoir le saisir, mais en gros, on fait de plus en plus de truc en un minimum de temps. J’en veux pour preuve les deux minutes trente secondes de plaisir bi hebdomadaire que je semble donner simultanément à ma compagne les soirs de câlin et aux quelques trois lecteurs réguliers de ce blog avec la même intensité et le même sentiment de frustration. Du coup on a l’impression que le temps passe plus vite car les moments de flottement et de laisser-aller, donc de vide, ne sont plus là pour nous rappeler qu’il est bon de contempler et de ne rien branler.

D’ailleurs ces chroniques sont l’exemple même d’une fébrilité dans l’écriture qui confine à la masturbation intellectuelle entre deux lignes de codes – oui je sniffe de la haute technologie en guise de dope quotidienne – tant les idées et les phrases s’allongent et se superposent pour donner cet amas de mots immondes et indigestes pour certain, ou potentiellement génial pour deux personnes. Qu’est-ce que je disais moi déjà ?
Ha oui, tiens…
Pause.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire