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mercredi 23 septembre 2015

Basses cultures des hautes écoles.

Bonjour à tous.
Critiquons, moquons-nous, des riches, des puissants, des cons et mal baisants mais n'oublions jamais que la haine aveugle n'est pas sourde.
De toutes les traditions saugrenues et incongrues dont enorgueillissent les chauvins de la pire espèce qui me font tourner en bourrique, de toutes les manifestations grasses de la culture abusivement qualifiée de populaire par leurs défenseurs comme rempart ultime aux censeurs de grivoiserie, de tous les événements glorifiés par leurs participants comme immuables et indissociables d'un franc esprit de corps gaulois propre à définir les dignes héritiers d'Astérix, les chants à boire des neuneux à mention baccalauréenne sont vraisemblablement se qui se fait de plus bas dans les domaines de l'art porcin comme des poubelles lettres. Véritables aveux de boffitude chez les jeunes biens mis, ils égalent sans encombres, ou dépassent sans vergognes, les plus vulgaires rôts convulsifs de Lagaffe dans sa période rap, ou, pour citer une référence un peu plus d'actualité, des plus odorantes perles radiophoniques du pétomane Cauet.
Raciste juste ce qu'il faut, machistes sans équivoques, le fleuron des écoles de commerce et d'ingénieurs rivalisent de performances littéraires et poétiques aussi remarquables que de faire rimer fesse avec baise ou bite avec gigabit, quand il s'agit évidemment d'étudiant en informatique. Le tout est orchestré avec un brio, fort heureusement, inégalable, en chorales beuglées à tue-tête par cinquante ou cent casseroles étripée, et dont les mélodies, le plus souvent calquées sur des marches militaires, feraient s’éclater les tympans de désespoir le premier légionnaire venu.
Mais si seulement l'insulte n'était qu'auditive ou visuelle! C'est qu'en sus de nous briser les oreilles, le sens du rythme et de l'harmonie, cette bande de soudards se ruinent sans classe à coup de mètre de ricard chez Tonton et urinent la lune au clair, et la chibre à l'air, les rivières d’excréments qui font le bonheur des moustiques et des platanes.
Et quand on les interroges, les connards, voilà que les fils de d’huissiers, de médecins et autres notables se défendent de toute vulgarité en prétextant de ne faire que perpétuer une tradition populaire séculaire sensée introniser les nouveaux venus aux us et coutumes de l'élite auto-désignée de la nation.
Populaire mon cul! Ce risible amas de viande saoule légitimerait leur comportement de cloporte par quelques références religieuses si l'église était encore en odeur de sainteté. Et en guise de chansons à boire et de bibines synthétiques, la progéniture du gotha nous réciterait des cantiques et se signerait le fond de la glotte au vin de messe.
C'est qu'il doit être grisant de débarquer comme une bande de chien en rut pour vider les futs de bières et le pastaga bon marché, que des vendeurs de cirrhose peu scrupuleux, mais malins, mettent deux fois l'an à la disposition de ces populaciers d'un soir.
Le pire est que les mêmes, quelques mois plus tard, viendront se plaindre de leurs voisins trop bruyants à leur goût alors qu'eux, les supers, les héros, se doivent de réviser leurs partiels partiaux et que leur patience passive sous leur patio spécial n'est certes pas science spatiale mais qu'ils exigent possible d'être paisible! Et quand viendra pour eux le temps et les moyens d'installer leur cabinet d'expert en expertise de les centre des grandes villes, ils honniront cette jeunesse bruyante et pestilentielle qui affectent leur quiétude et dénature leur belle citée.
Toujours est-il qu'en ce qui me consterne, mais ça n'enrage que moi, pour fêter dignement cette rentrée j'invite tout ceux qui n'ont pas eu l'insigne honneur de faire partie de la sélection miss et mister haute écoles 2015-2016, de laisser libre court à une saine vendetta en multipliant les soirées murges sous les fenêtres de l'INSA, à déposer régulièrement des galettes sur le péron de la Toulouse Business School, à gueuler l'international, le chant des partisans, ou tout autre hymne révolutionnaire dans les rues et les quartiers hébergeant les écoles prépas pour apprendre une bonne fois aux bourgeois et à leur engeance comment le peuple fait la fête le soir de la révolution!
À bon électeur, salut!

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