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lundi 31 janvier 2011

La France se penche, et les obscurs l'emmanchent


Bonjour à tous.

Alors je vais pas tergiverser, je vais aller droit au but parce que j'ai pas que ça à faire. Au moment où je couchais ces lignes, je m'apprêtais à m'allonger aux côtés d'une somptueuse créature, du nom de Catoucha, attendant sagement que je la culbutasse.

Donc bref.

PEUPLE DE FRANCE DEBOUT !!!!

Non mais c'est vrai, on va pas continuer à se regarder le nombril et se grattouiller l'entrejambe comme un vulgaire téléspectateur de foot devant un match de handball. Qu'attendent les millions de badauds qui s'outrent face caméra de telle ou telle casse sociale,mais qui, le soir venu, déconnectent leur cerveau en même temps qu'ils rivent leurs yeux et leurs oreilles sur le rire con d’une chroniqueuse à poitrine gargantuesque et incapable d’aligner des mots de plus de trois syllabes sans l’aide précieuse de son télé-prompteur.

De quoi ont-ils peur si ils s’indignent, pour faire écho au petit bouquin de Stéphane Hessel, de faire marcher dessus par les oligarques ? de ne pas pouvoir boucler les fin de mois ? d’avoir honte devant leurs enfants ? Mais c’est déjà le cas, est-ce que vous avez vu comment ils sont habillés.

De quoi ont-ils peur s'ils s’indignent, pour faire écho au petit bouquin de Stéphane Hessel ? De se faire marcher dessus par les oligarques ? De ne pas pouvoir boucler les fin de mois ? D’avoir honte devant leurs enfants ? Mais c’est déjà le cas, est-ce que vous avez vu comment ils sont habillés.

Au passage, je tiens à souligner l’extrême courage des membres du Comité représentatif des institutions juives de France qui ont empêché le sus-nommé Stéphane Hessel, ancien déporté de Buchenwald, de participer dans l’amphi de Normal Sup à une conférence devant aboutir au boycott (à ne pas confondre avec le beau coït) de produits d’importation israéliens, et ce dans le but avoué de critiquer la politique de Tsahal. Et bien ces chers bien penseurs du CRIF ont réussi à interdire la manifestation prouvant que les antisémites ne sont pas toujours du côté des goys.

Ha… On me fait signe que je viens d’être poursuivi pour injure à caractère xénophobe et antisémite et que Stéphane Hessel se propose de prendre ma défense. Je refuse poliment et reviens à mes moutons.

Mais s’agit-il seulement de moutons ??? Peut-on rabaisser ce fier animal, doux et chaud, qui a su offrir depuis des millénaires sa laine au grand-mères faiseuses de pull qui gratte et son cul au bâton de son berger les soirs de solitude de ce dernier, et le comparer avec le cheptel des imbéciles qui ont voté Sarko sciemment et qui maintenant s’en morde les doigts pour les plus chanceux. Ont-ils l’intellect si mou et le ventre si plein, tel de vulgaires bœufs à viande, pour se laisser couper les couilles sans lever le petit sabot ?

Peut-on rabaisser ce fier animal, doux et chaud, qui a su offrir depuis des millénaires sa laine au grand-mères faiseuses de pull qui gratte et son cul au bâton de son berger les soirs de solitude de ce dernier, et le comparer avec le cheptel des imbéciles qui ont voté Sarko sciemment et qui maintenant s’en mordent les doigts pour les plus chanceux ?
Ont-ils l’intellect si mou et le ventre si plein, tels de vulgaires bœufs à viande, pour se laisser couper les couilles sans lever le petit sabot ?

Mais bordel de vérole à cul, cessez de vous extasier et de vous réjouir du courage de nos frères… enfin, je veux dire plutôt, de nos cousins arabes, et commencez par vous inquiéter de l’état cataleptique latent qui pèse sur notre masse bêlante ou mugissante suivant la métaphore que vous aurez choisie plus haut.

Engagez-vous, faites du militantisme, je ne sais pas moi, débarquez dans une mosquée la taille enserrée d’un chapelet de saucisse de Francfort 100% pur quoi ? et hurlez de votre accent alsacien approximatif (si vous ne savez pas le faire l’accent des Suisses Allemands fera l’affaire) : « Vive la Bretagne Libre, une fois !!! », avant de vous faire exploser.

*tililit... tililit...*
Ah… Excusez-moi, mon portable sonne.

Oui bon je viens d’être contacté par la LICRA, Amnesty International, Le Hamas, La Ligue des Bigoudènes en Colère et des adorateurs du Saint Cierge de Jean XXII, qui me somment d’arrêter cette chronique. Mais je n’en ferai rien, car la liberté d'expression est notre droit inaliénable qui ne saurait...*tililit... tililit...* Oh !! Décidément. On peut jamais être tranquille.

Ah apparemment le Front Nation de Libération de la Corse se plaint de ne pas figurer dans mon papier et demande à être traité à égalité avec les Bretons. Bon je vais couper mon portable parce que ça va jamais finir cette histoire.

"Et au lieu de râler après les gens qui ne font rien", me direz-vous, dans ce langage fleuri qui émane des petites gens, "pourquoi que tu t'engages pas toi aussi dans un combat hein ? Parce que c’est facile de critiquer."

Oui, ben non. J’ai déjà bien assez à faire comme ça. Et d’ailleurs pour en revenir au début, j’ai une femme sur le feu alors je vous laisse.

lundi 24 janvier 2011

Nouvelles du Monde et monde des Nouvelles.


Bonjour à tous.

Une fois n'est pas coutume j'ai jeté un œil distrait sur une certaine presse quotidienne, pour étancher ma soif d'informations et remplir mon bac à conneries du jour. Comme à mon habitude, je suis à la bourre et n'ai nul temps à consacrer au buraliste borné et peu avenant auquel je consens une visite hebdomadaire pour qu'il me juge froidement au moment de poser son regard sur le journal du mercredi qui rime avec connard emmanché.

Je décide donc plutôt de me fournir auprès de la jeune étudiante qui, en plus de ses formes avantageuses, me glorifie d'un sourire émail diamant à chaque fois que je la débarrasse d'un exemplaire de sa feuille de choux. Ce journal, que je qualifierais volontiers de quotidien le jour où les colonnes seront remplies de nouvelles fraîches, et pas du ramassis de réchauffé du gratin des dépêches AFP de la veille, ce journal donc, Direct-Toulouse pour le nommer, repiquait un article du Monde dont à propos duquel j'aura bien voulu vous parler.

Oui, parce que n'allez pas croire que les journaux gratuits ne sont que des repères de pigistes en manque de lignes blanches sur papier brun et qui bossent dans d'obscurs journaux locaux dans lesquels les journalistes se reproduisent entre eux, et finissent chez Minute. Non il y en a aussi qui bossent au Monde et à Courrier International.

Et que nous apprend le Monde? Que les patrons d'entreprises anciennement publiques se font concurrencer de manière déloyale par les agriculteurs. En effet, on y lit qu'en Haute-Loire on a recensé quarante suicides en trente ans sur une population de 2000 habitants.

Que La Poste, France Télécom et EDF aillent se rhabiller, les champions de la fin de CDI sans prime de licenciement sont les pécores. Pourtant les efforts de ces trois entreprises, en particulier Orange, n'ont pas été vains, on s'en souvient. Duplication des open-spaces, effectifs en baisse pour faire le même boulot, payes de misère, et ben les agriculteurs ont prouvé que l'isolement et le célibat tuent plus que les cadences infernales et les dead lines intenables.

Toujours en bref, dans le Courrier International, on nous présente une sympathique bourgade d'Allemagne du nord, près de la Baltique, où les néo-nazis ont investi un village et terrorisé les habitants récalcitrants à la doctrine du Parti National Démocrate (sorte d' extrême droite du centre) à grands coups de saluts empruntés aux Romains et de discours de Goebbels sur fond de musique hard rock.

La ville s'appelle Jamel, et nous suivons deux joyeux lurons, Horst et Brigit Lhormeyer, respectivement auteur de polar et musicienne, dans la rénovation de leur nid douillet se trouvant dans une forêt non loin du village des irréductibles fascistes. Comme un malheur n'arrive jamais seul, les deux tourtereaux sont tout ce qu'il y a de plus normal, et ça, ça énerve les bons ariens.

Résultat, ils leur en font voir de toutes les couleurs en brisant les vitres et en ne les laissant pas participer au comité des fêtes. Certaines garnisons de policiers situées autour du village disent que les habitants seraient protégés par un druide qui fabriquerait une potion à base de schnaps et de saucisse qui les rendraient tous invincibles.

Pour pouvoir entrer il faut montrer patte blanche et la pancarte à l'orée de ce repère d'excités de la croix gammée : "Plutôt la mort que l'esclavage." Voilà un lieu de villégiature idéale pour la jeune et sémillante nouvelle patronne du FN!

jeudi 20 janvier 2011

Au fan de Montpellier

Bonsoir à tous.

Qui es-tu, fan de Montpellier ? Tu viens à l'instant de passer 16 gracieuses secondes sur mon blog. Le premier de la journée si on peut appeler la journée ce qui ressemble de plus en plus à la nuit. Eh oui, je suis reparti vers l'expérience de l'écriture plus ou moins libre. Exercice difficile orthographiquement parlant. Imaginez un peu mon désarroi, dès que j'écris des mots comme orthographiquement et désarroi, dans l'immédiat, mon correcteur me signale d'un gros trait rouge sa désapprobation lexicale. C'est d'une fatigue d'écrire sans réfléchir quand une enflure d'ordinateur se permet de vous remettre dans le droit chemin. Heureusement que côté du syntaxe de la, il pose pas ne sinon problème à chiant lire serait ce. Permettant de surcroît des phrases informes que je ne m'imagine pas faire à l'oral, donc chronique uniquement vouée à rester sur ce blog.

J'en étais où moi?

Ah oui. Mon visiteur du soir. Montpelliérain, comme une de mes proches connaissances familiales, pour ne pas dire mon frère. Ni une ni deux, ni trois ni quatre, je me rue sur facebook pour vérifier que l'impudent ne soit pas connecté. Je précise que j'ai tenté de joindre par téléphone l'imbécile il y a peu et que je prendrais mal le fait qu'il ne me répondît point.

Bref c'était certainement pas lui.
Du coup qui es-tu visiteur?
Si tu vois ce message, réponds, que je t'apprenne à t'intéresser au dur labeur du penseur. Non mais parce que 16 sec sur un blog à une heure du mat faut pas déconner. Soit on passe par hasard, du coup on cherche soit un truc intéressant soit un truc nouveau, soit on zappe et auquel cas on ne reste pas plus de 3 sec. Quoique la dernière solution serait qu'on soit complètement sec un mercredi soir à écrire pour ne pas dormir et que l'on se rende compte qu'au moment de réfléchir on aurait mieux fait d'aller se coucher.

mercredi 19 janvier 2011

L'étaux de faits qu'on dictait.


Bonjour à tous.

Gloria alléluia mes frères, la bonne nouvelle que l’on attendait depuis des mois est arrivée. La natalité en France est en hausse. Tout va aller mieux. Plus de souci pour l’avenir puisque c’est la génération suivante qui va casquer.

Aaah. Ça fait du bien de savoir que l’on va pouvoir continuer à faire n’importe quoi, tout en sachant que ceux qui vont vraiment en chier n’en ont cure, étant donné que leur préoccupation première reste de manger, dormir, vomir et déféquer.
Enfin le système des retraites va revenir à l’équilibre et le nombre de fonctionnaires sensiblement augmenter. Et oui, il va bien falloir les éduquer correctement ces chères têtes blondes si l’on veut être sûrs qu’ils ne se retournent pas contre nos vieilles carcasses lorsqu'ils comprendront que s'ils sont incapables de vivre mieux que nous c’est à cause de nos conneries.

Que les dirigeants et les élites se rassurent, on a enfin trouvé à quoi étaient bons les Français. On a longtemps pensé que nous avions le privilège de la réflexion philosophique, des hautes technologies, de la démocratie éclairée, du foot, de la gastronomie et de la culture séculaire, que nenni !!! Les fromages qui puent aiment la baise !!! Mais attention sans capote et sans pilule, le vrai frisson.

Je dois vous l’avouer, j’ai ma part de responsabilité dans cette hausse impromptue du nombre de chiards dans l’hexagone. En effet, depuis l’annonce des catastrophes économiques de 2008, j’ai réalisé une saillie programmée de l’ensemble de mon cheptel qui compte pas moins 3582 stagiaires en secrétariat, 1636 étudiantes en art, 25537 bigotes solitaires en mal de progéniture, et 13729 caissières de supermarché.

Je suis d’ailleurs bien trop exténué par cette tâche pour me lancer dans la revendication de paternité des quelques 79433 enfants que mes folles escapades amoureuses ont pu engendrer ces trois dernières années. Je laisse donc à la charge de leur mères le soin d’éduquer, laver, torcher, et moucher ma descendance en échange des trois minutes de plaisirs intenses que j’ai eu l’extrême bonté de leur prodiguer durant nos coïts patriotiques. Car si j’ai pris sur moi la douloureuse et courageuse décision d’abandonner le fruit de ma semence, c’est avant tout pour mon pays. A tel point qu’à chaque fois qu’une gueuse voulait bien participer à cet effort de guerre je hissais le drapeau tricolore et me mettais à entonner la Marseillaise.

Sans déconner je mériterais la grand croix de la Légion d’Honneur. D’ailleurs, et vu que cette statistique a l’étrange particularité de réjouir tous le monde, pourquoi ne pas organiser, comme pour les bovins, un concours de reproducteur. Avec un prix à la clé, je ne sais pas moi, gagner son poids en couches-culottes et en petits pots de purée. Ou encore recevoir à vie une rente pour services rendus à l’Etat. Il y aurait plusieurs catégories, ainsi on pourrait décorer les parents sur la qualité de leur chérubin, productivité, sociabilité, consommation etc… Vous verrez que le taux de natalité ne resterait pas longtemps à ce timide niveau de 2 enfants par couple mais exploserait la barre des 10.

Et pourquoi ne pas organiser une compétition internationale aussi. Avec un mercato, des échanges intercontinentaux pour améliorer sans cesse la qualité des reproducteurs, année après année, jusqu’à ce qu’enfin naisse l’homme nouveau, vivant jusqu’à 150 ans, apte au travail à 5, se tuant à la tâche sans tirer sur sa laisse et sans mordiller son collier électronique.

Je vois d’ici un monde où l’on s’échangerait sur le marché de l’ovule les actions de telle ou telle coopérative de niqueurs nés, des traders pratiquant à la milliseconde près la spéculation faciale, tantôt à la hausse, tantôt à la baise. Sur le marché de la gaule, ce matin, légère hésitation des investisseurs qui se sont engouffrés dans la fente béante laissée par la crise des Suce Prime. Et puis, je suis à peu près convaincu qu’il nous sera beaucoup moins pénible et désagréable de renflouer les banques de sperme en cas de krach des bourses. Non ?

Mais trêve de rêveries, d’après toujours les mêmes statistiques, plus les femmes sont éduquées moins elles font d’enfants. Elles ont à peine le temps de terminer leur deuxième avec une moyenne de 1,8 enfant par tête de pipe. Et après on s’étonne que les cons soient plus nombreux. Alors mesdames les médecins, les professeures, les cadres, les patronnes, les managers, on se sort les doigts du cul, on écarte les cuisses et on inverse la tendance.

Ceci étant dit, si les nantis et les éduqués n’arrivent pas à redresser la barre, il nous reste toujours la possibilité de déclarer la guerre à l’Allemagne et de submerger ce pays par les hordes de nos cons de mômes, infoutus de compter jusqu’à dix, mais fort heureusement capable de manier la mitraillette et de courir comme des dératés vers une mort des plus certaines parce qu’un barbu paternaliste à trois étoiles leur en a intimé l’ordre. Et ce, quitte à ce que les lambeaux d’uniformes neufs dans les mains de nos soldats ne perdent leur couleur sous une pluie battante. Ainsi nous pourrons vérifier le vieil adage qui nous dit que « Si le con monte au front, l’habit tenu dégorge »

A présent allez mes enfants, profitez de ce qu’il reste de ce monde, et si l’envie vous prend de vouloir me rencontrer, mon avocat se fera une joie de vous enjoindre une interdiction d’approcher à moins de 500m de mon auguste personne.

lundi 17 janvier 2011

Dès qu'y a intermède, y a tords.


Bonjour à tous.

Non. Non non non et non. Je ne vais pas me ruiner la santé à chaque fois qu'un scandale d'état semble poindre le bout de son groin immonde.
Déjà que j'y ai largement fait allusion lors mes précédentes chroniques, je ne vois pas pourquoi je consacrerais une ligne de plus à cet épisode médico-politique qu'est le Médiator.
A moins que vous insistiez.
(Tous en cœur)"OUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIII !!!"
Bon.

Le médiator, de son petit nom chlorhydrate de benfluorex, est un médicament des laboratoires Servier déposé en 1976 qui était destiné aux diabétiques pour réguler leur taux lipidique.

Je conviens que cette introduction fastidieuse puisse rebuter une grande majorité des lecteurs et auditeurs de cette chronique mais quand on parle de quelque chose autant être précis. Et puis il ne me sera pas souvent donné l'occasion d'utiliser deux fois le terme de chlorhydrate de benfluorex dans une de mes tribulations alors autant en profiter.

Mais vous me direz : "On te voit venir avec ton chlorhydrate de benfluorex par-ci, ton chlorhydrate de benfluorex par-là, c'est rien que pour avoir l'air intelligent en balançant une flopée de termes latino-diarrhéiques qui n'ont d'autre but que de te faire mousser."

Oui. Je terminerais donc ce préambule en vous assénant que le Médiator était prescrit en tant qu'hypolipidémiant pour des patients souffrant d'hypertriglycéridémies.

Ce médicament, si l'on peut encore l'appeler ainsi, aurait coûté la vie à pas moins de 500 pauvres bougres qui l'utilisèrent hors de la posologie adaptée.
Évidemment, et comme pour toute manifestation de chiffres, statistiques et sondages, le laboratoire Sevier, par la voix de son patron, s'est empressé de contester le macabre décompte en proposant une estimation somme toute plus raisonnable du nombre de victimes.

Trois. Et non je ne déconne pas. Trois morts seulement. Non mais sans rire, on se croirait dans une manif marseillaise en plein conflit des retraites.
Peut-être que ce cher Jacques Sevier, dirigeant des labos éponymes, apprit à compter sur les mêmes bancs que les statisticiens du Pôle Emploi ou des forces de police.
J'imagine la scène :
Le prof : «- Alors monsieur Sevier, interro surprise. Combien avez vous de jambes ? »
Jacques : « - Euh.. Ben.. je dirais deux ?
- Mais non !!! Je sais bien que vous n'étiez pas là la semaine dernière pour d'obscures raisons de Légion d'Honneur, mais ça fait des mois que nous sommes sur cette leçon. Vous devriez vous en rappeler ! Combien étaient les 3 mousquetaires ?
- Facile, 4.
- Oui mais là je vous ai aidé. Combien avez-vous de doigts ?
- Euh.. 6.
- Allons, vous pouvez mieux faire.
- 0,03.
- Bravo !! »

Monsieur Servier, si au hasard d'un prochain cours, l'examinateur venait à vous demander le nombre de vos couilles, laissez-moi répondre à votre place : aucune.

Toujours est-il que le Médiator vient de rentrer dans la famille restreinte, mais de plus en plus conséquente, des médicaments qui tuent. Pour sa défense, le pharmacologue accuse les médecins qu'il a lui-même formés depuis 20 ans d'avoir prescrit l'anti-machin chouette comme coupe-faim. A ce compte-là le Twix est tout de même moins préjudiciable, et permet de n'être qu'à deux doigts de l'obésité au lieu de se retrouver six pieds sous terre avec pour seul repas pour l'éternité des racines de pissenlits.

Au moment des faits, tout va très vite. Le gouvernement annonce que les patients atteints seront pris en charge par la Sécurité Sociale. Cette dernière refuse et demande que Servier prenne sa part de responsabilité dans cette affaire. Ouverture d'une enquête qui porte ses fruits étonnamment vite malgré les efforts sans pareils pour foutre à poil la justice ces dernières années. C'est vrai qu'une aveugle à poil c'est toujours plus facile à dépuceler. Là dessus, on s'aperçoit que l'inefficacité et la dangerosité du Médiator était prouvée depuis 1995, mettant en cause l'ensemble des ministres de la santé en poste qui ont signé l'autorisation de remboursement à taux plein de la pilule assassine.

Parmi les plus récents Roseline Bachelot et Xavier Bertrand. Ce dernier, en poste depuis le remaniement, et qui doit le regretter amèrement, s'offusquait au déclenchement de ce barouf de l'insinuation d'un journaliste à son égard sur sa possible mansuétude concernant le produit incriminé, fourni par un grand ami de son patron. Et revoilà le même, quelques jours plus tard, qui revient au micro de la même station, la queue entre les jambes, réclamant que la lumière soit faite et promettant qu'une loi sera votée.

Quand je vois la gueule, et surtout la masse informe, des deux derniers ministres chargés de la santé, j'en viens à regretter que leur médecin traitant ne leur ait prescrit du Médiator par paquet de douze, à s'envoyer par le trou de balle qui, chez le politique, désigne l'orifice buccal vu le fiel qui en émane, afin de soigner leur embonpoint. Histoire qu'à l'heure qu'il est, les malheureux usagers du chlorhydrate de benfluorex puissent être accompagnés de la présence de leurs bourreaux par procuration, réconfort maigre de leur trépas éternel.

samedi 15 janvier 2011

Estrosi et Ben Ali sont sur un bateau.


Bonjour à tous.

J'aimerais revenir sur quelques événements récents qui ont titillé mon sens aigu de la critique acide de base. Tout d'abord je tiens à saluer la nouvelle saillie de Christian Estrosi, ancien ministre chargé de l'Industrie, redevenu Député-Maire de Nice à la suite du remaniement de Novembre qui constitua la première révolution immobile dans l'histoire politique. Ce charmant quinquagénaire a été promu à l'ordre des Chevaliers de la Légion d'Honneur en toute hâte et avant les délais autorisés par la loi. Je rappelle aux Jean-foutre qui dorment dans le fond que la Légion d'Honneur permet de distinguer les citoyens modestes de ceux munis de dons exceptionnels leur permettant, sans bouger de leur bureau souvent éloigné de l'Élysée, de procéder à des léchages de pompes présidentielles si fréquents que le propriétaire des escarpins doit les surélever en permanence pour éviter l'embouteillage sous sa voûte plantaire les veilles de conseil des ministres.

Mais ce n'est pas de cette médaille en chocolat pour Ministres frustrés et PDG de laboratoires cyniques que je veux parler mais de l'interview de papi vroum vroum dans le "journal" Direct Toulouse. Ce dernier vient de déposer une proposition de loi visant à réduire l'âge
pénal de 18 à 16 ans. Et celui-ci d'argumenter : "On ne peut pas envisager d'avoir des députés de 18 ans et relâcher des criminels de 17 ans et demi."

Bon on ne peut pas décemment reprocher à Monsieur le Député de comparer des choux-fleur avec des carburateurs de 14. C'est un homme qui s'est fait tout seul après tout, et qui nous permet de confirmer qu'il est inutile de faire des études longues et onéreuses pour faire parler de soi.

Sincèrement je ne vois pas l'incidence que peux avoir l'âge de l'éligibilité à l'Assemblé Nationale et le nombre d'années nécessaire pour devenir l'esclave sexuel d'un gros monsieur plein de tatouages à Fleury Merogis. Peut-être qu'il voulait simplement dire que qu'à 16
ans, la responsabilité pénale était aussi évidente que la légitimité électorale l'est à 18. Encore faudrait-il pour cela ne pas s'offusquer de l'engagement de ces jeunes branleurs à mèche dans les conflits sociaux. Or le même Christian Estrosi qui s'indigne de la clémence dont peut, et à mon avis doit, faire preuve la justice à l'égard des mineurs, était le premier à fustiger la fulgurante prise de conscience politique des lycéens au moment de la réforme des retraites.

Pour moi le message est clair : Jeune tu en as assez de devoir te justifier auprès du Juge pour enfants pour tes vols de sacs à main, présente-toi au poste de Député pour ne plus jamais avoir affaire à la Justice.

A présent revenons sur la Tunisie où, contre toute attente, et après des semaines de répressions sanglantes des manifestations, le Président Ben Ali vient de s'enfuir vers les Émirats Arabes Unis.
Enfin il était temps. La plupart des agences de voyages désespérées de devoir déconseiller à leur client ce pays qui reste une des destinations préférées des Français. Vivement que Bouteflika fasse de même en Algérie pour qu'enfin tous les beaufs de l'hexagone puissent
s'émerveiller de la misère des humbles et acheter des babouches faites main sans avoir à apprendre une nouvelle langue.
Le silence des autorités françaises concernant ces deux événements n'a pas manqué de choquer les observateurs. Mais il faut le comprendre le gouvernement, on ne peut pas vendre des armes aux dirigeants de dictatures et ouvrir sa gueule s'ils ont le malheur de s'en servir.Ça serait comme si un homme politique, d'origine hongroise, marié à une italienne, se permettait une fois aux commandes de son pays d'accueil d'en expulser les étrangers. Ça n'aurait aucun
sens, convenons-en.

Quoi qu'il arrive, le conseil constitutionnel tunisien vient de reprendre le pouvoir et a nommé le président du parlement comme chef intérimaire le temps d'organiser des élections. Voilà une raison suffisante pour ne pas créer d'instabilité dans notre beau pays. Si par malheur Nicolas Sarkozy devait s'exiler en Corse pour ne pas avoir sa tête se balançant au bout d'une pique, imaginez ce qu'il adviendrait de la France. Les nouveaux garants de notre état seraient Jacques Chirac, Valérie Giscard d'Estaing, et Jean-Louis Debré en tête. Tous sages qu'ils sont, ils n'en restent pas moins grabataires et seraient bien incapables de diriger le pays.

Alors pas de conneries hein ? Si l'envie vous prend, le soir du 8 Mai 2012 et de la réélection inévitable de Sarko, d'obtenir le pouvoir par la force de la révolution, vous savez ce qu'il vous en coûtera. Faites donc comme la dernière fois, bourrez-vous de Lexomil et de Tranxen en
ingurgitant suffisamment d'alcool pour faire de ce cauchemar quinquennal, un délire sous influence digne de Las Vegas Parano.

jeudi 13 janvier 2011

Pour bien s'endormir, couchons les mots


Bonjour à tous.

Alors comme ça nous vivons dans une société dans laquelle on se targue d'être tous libres et égaux en droit.

Le droite justement, qui tient son nom d'une posture politique plus que d'une position dans l'hémicycle ne transige pas. Ce sont nos valeurs point à la ligne.

La gauche ne fait que confirmer son avatar de nom. Pataude, éléphantesque, malhabile aussi bien au niveau du discours que des mots, elle ressemble à une sorte d'ivrogne politique qui titube et ne sait sur quel arbre pisser. Celui des "Démocrates", dits sociaux traîtres, ou des "Communistes", dits utopistes.

Les droits, habitant la droite dans tous les sens, donc, dans leurs bottes bien cirées se sentent à l'étroit, et se revendiquent d'un héritage. Comme c'est eux qui tiennent la baraque France depuis un petit bout de temps, ils récupèrent tout ce que la nation tricolore compte de réussites.

Les gauches eux n'ont pas trop le choix. Il leur reste peu d'icônes, alors dès que vient la célébration de l'anniversaire, ils se précipitent au portillon pour être souriants sur la photo, quitte à avoir l'air hilare et donc stupide au moment du recueillement.

Je réalise que je pourrais vous bassiner pendant des heures sur ces sombres histoires politiques mais je me pose pas mal de questions depuis que je suis tombé sur cet article du canard de cette semaine :
«A en croire le mensuel "Alternatives Économiques" de janvier, qui ne s'en félicite pas, on assiste en France "au retour des héritiers". Le mensuel écrit que, "favorisée par une fiscalité accommodante, une société d'héritiers se met en place, au détriment de l'égalité des chances et du dynamisme économique"...
Au fait Sarko a été bien vague et discret lors de ses voeux à la télé, on y revient, sur sa grandissime réforme de la fiscalité du patrimoine. Il parle trop. »

Se réclamer d'un héritage en soit ce n'est pas nécessairement une tare. Mais avant tout, ça permet au déclarant de récupérer des droits de succession. La succession, malgré sa consonance n'a rien avoir avec un pratique seccuelle, et ce malgré le fait que certains gigolos de Neuilly-sur-Seine pratiquent le viager comme on pousse un ballon, c'est à dire pour une montagne de pognon.

"Si tu continues comme ça je te déshérite". Combien de parents nécessiteux ont balancé cette phrase au débotté pour faire croire à leur progéniture à d'improbables magots que ces derniers s'empresseront de réclamer à l'heure des mise en bières.

Et là devant le notaire incrédule, les dignes représentants des veuves cocues de se rendre compte que leur doux Raymond a claqué toutes les économies en dépenses d'entretiens d'une famille cachée. Dire que tous ces braves gens au jour de l'enterrement se demandaient pourquoi le mort souriait.

Parfois je me demande même si nous ne sommes pas dans une société héréditaire. La simple observation de mes concitoyens, et de leur propension à la connerie, me conforte dans cette idée. Car s'il y a bien un allèle qui est loin d'être récessif c'est bien celui-ci.

J'en veux pour preuve un sondage ahurissant qui place la représentante des bouffeurs de saucisson pas casher et accessoirement de chair marron foncé, à près de 20% d'intentions de vote à la présidentielle.
C'était bien la peine de se farcir un été pourri où l'on nous a imposé au J.T. la gueule patibulaire de Brice et Eric, suintant et puant, aux heures chaudes des expulsions.

Quand je vois le sourire carnassier de Marine Lepen, j'en viens à frissonner à l'idée que cette engeance de pitbull puisse un jour avoir un enfant avec Olivier Besancenot. Comme on dit que les extrêmes se rejoignent. Imaginez un peu la progéniture difforme que cette liaison contre nature pourrais engendrer. Un centriste.... Pire un Membre du Modem.

Bref toujours est-il qu'en matière d'héritage mieux vaut ne pas commettre d'imprudence. Laissons les puissants se reproduire entre eux, à force de dégénérescences génétiques, on ne peut qu'espérer qu'ils en viennent à disparaître d'eux-mêmes.

lundi 10 janvier 2011

Les pines de la rose.


Bonjour à tous.

Ah, comme les phrases sont belles et bien dites quand vient l'heure du recueillement. J'ai toujours été fasciné par cette étrange coutume que l'on a l'habitude de célébrer sous nos latitudes où les catholiques s'expriment sans vergogne, à savoir, les anniversaires de la mort d'un personnage connu. Aussi loin que remonte ma mémoire, dans ma famille on célèbre les morts le jour suivant la Toussaint. Une fois par an on fait le tour du cimetière qui se remplit inexorablement en comptant combien de caveaux devront sauter pour que toute la famille soit enterrée les uns sur, sous et avec les autres. En général je n'y participe pas car j'ai du mal à être triste dans les cimetières. En vérité mes plus belles escapades romantiques et adolescentes (ce qui constituera une magnifique oxymore convenons-en), ont commencées à fleurir là où tout finit par pourrir. Je me rappelle de ces pauvres jeunes écervelées qui croyaient dur comme fer aux forces de l'esprit tout en en étant dépourvues et qui, vêtues de guenilles à la noirceur approximative, me traînaient jusque dans les catacombes humides qui sentaient bon le formol pour convaincre mon cerveau cartésien imperméable à toute forme d'obscurantisme, que le coin était hanté d'une présence malfaisante qu'il ne fallait jamais au grand jamais appeler trois par son prénom.

Pour ma part, je jouais régulièrement les candides un rien apeuré mais droit dans ses baskets afin qu'au moment fatidique où, seul dans une crypte, la lumière crépusculaire de la lune enrobant nos deux corps, elle, prononçant l'ultime syllabe d'un nom à particule, moi, me faisant discret pour l'effrayer au point que la pauvre enfant laissait souvent échapper un goutte d'urine mêlée de phéromone à l'odeur caractéristique des grands frissons d'extases, la pauvre ingénue succombait à mon charme achilléen (d'Achille le demi-dieu à la semelle orthopédique, à ne pas confondre avec le demi-homme à talonnette se prenant pour un dieu).

Toujours est-il que désormais, en souvenir cette douce insouciance de mes années acnéiques où l'obscurité m'offrait enfin une chance de pouvoir découvrir les choses de l'amour, dès que j'entre dans un cimetière je suffoque, tremble, sue, rougis, et ma gorge se noue pour retenir le fébrile râle de plaisir que me procure ces réminiscences orgasmiques morbides. Ainsi je suis dans l'obligation de laisser la place à mes grand-mères respectives que je n'accompagne qu'à la porte des lotissements à tombeaux car j'imagine mal ces rudes femmes immigrées, élevées à la dure comme savent si bien le faire la guerre et la faim, comprendre que leur petit fils bande au moment où elles se penchent pour fleurir la tombe de leur mari.

Pour en revenir à mon propos, je ne pige pas bien pourquoi on célèbre la vie d'un personnage important, en particulier s'il s'agissait d'un homme politique, à l'anniversaire de sa mort. Il faut avouer que la situation ne manque pas de saugrenu. Pourquoi ne pas célébrer le jour de sa naissance, comme on le fait souvent pour les très anciens compositeurs. Non ! pour les hommes politiques c'est la mort ou rien. Mais alors il ne faut pas s'étonner que tous ses partisans, plutôt que profiter de l'occasion pour se dérider un peu en se rappelant que "Ah le François c'était quand même autre chose", "Tu te rappelle Mazarine quand il t'avait offert un vrai militaire pour jouer avec alors que la plupart des enfants ne recevaient que des figurines en plastique.", l'ensemble des convives cintrés dans leur costume sinistre ne se mettent qu'à ressortir les vieilles histoires de familles. Et l'une d'affirmer qu'elle était sa préférée, et l'autre de lui rétorquer qu'on ne balance pas ça en de pareilles occasions, un autre encore qui fait la gueule parce que qu'il a sorti une grosse connerie pour faire parler de lui, et chacun de passer de la Valls Royale des grands égaux, Aubry collage des primaires, en passant par d'i MonteBourg pif et DSK motage des bonnes idées Hollande main des célébrations.

Mais ne vous méprenez pas, je taperais aussi bien sur l'autre guignol qui va se répandre en hommages grandiloquents à tous ceux qui l'ont ou l'auraient combattu s'ils n'avaient pas eu l'outrecuidance de mourir avant son élection. Et vas-y que j'essaie de rapatrier Aimé Césaire, poète célèbre pour sa définition de la négritude, pour l'enterrer au panthéon alors que mon caniche chauve auvergnat expédie à grand coup de pompe dans le cul tout ce qui ressemble de près ou de loin à un Banania sans papiers et sans fez. Et que je rencontre le fils De Gaulle à Colombo de poulet aux deux Réglisses pour faire comme si j'étais proche des valeurs de cet illustre libérateur de la patrie, alors je m'illustre à libéraliser comme un dingue pour faire plaisir aux patrons. Et que je vais me pavaner sur la tombe de Seguin ancien premier Magistrat de la cours des comptes qui ne cessait d'épingler ceux de l'Élysée en couinant, une main sur le cœur, et souriant l'autre sur le porte monnaie.


Je ne suis pas un adepte du "tous pourris" mais, m'est avis que la plupart des ces crevures de vampires à idées ne mettront pas longtemps à se décomposer une fois en terre vu la déliquescence dont ils savent faire preuve quand il s'agit de faire croire à du chagrin.

Et pour finir sur une note positive :


Pendant que des mortels la multitude vile,

Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,

Va cueillir des remords dans la fête servile,

Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici.


(extrait de « Recueillement » Baudelaire).

vendredi 7 janvier 2011

Bonne Haine 2011.


Bonjour à tous, et comme le veut la tradition la plus éculée en ces temps de crise financière et de doutes à propos de lendemain qui déchante, je vous souhaite une année aussi bonne que possible sous les bombes pour les coréens du sud, sur ma tante pour mon oncle, sans furoncle pour les tantes hâtives de se prendre les 2012 coups bas de minuits précédant les présidentielles.


Alors je sais ce que les plus assidus de ce blog penseront que cela ne se fait pas quand on a été bien élevé de partir sans donner de nouvelles pendant des mois, et de laisser pour mort un blog qui sut faire plus pour l'éveil culturel de toute une génération que le Mediator pour les amateurs de guitare fragile, au point de préférer un immonde bout de plastique à leur doigt trop gourd pour pincer deux cordes à la fois, et pour l'immense fortune des laboratoires Servier.


Mais pour ma défense votre avis sur la question prend à peu près la même place dans ma vie que les résultats de l'A.J. Auxerre cette année. Donc je m'en fous et j'ai bien trop d'estime de moi et de dignité pour me lancer dans une série de circonstances atténuantes que je devine hors de portée intellectuelle de personnes flânant sur l'internet à la recherche de la dernière image de chaton sur un aspirateur automatique qui tomberait sur cet austère déversoir à bile.


Ah quelle année formidable ce fut que cette année 2010. Une quantité de faits mémorables s'y sont déroulés, que je vais prendre bien soin de ne pas lister, dans le souci de vous épargner les interminables bilans qui sont censés vous rassurer sur l'année qui suit.


En vérité, et je le dis sans aucune circonvolution ni mauvaise foi cette année 2010 fut des plus nulles. (Je réalise que certaines personnes sus-citées peuvent être décontenancées de me voir affirmer une chose et son contraire dans deux paragraphes juxtaposés, à ces pauvres hères je conseillerais d'arrêter immédiatement de faire l'effort de comprendre la suite de ce texte sous peine de se retrouver victime de céphalées chroniques) Et je ne donne pas cher de sa consœur à peine différente puisque composée de plus ou moins les mêmes chiffres, plus ou moins du même nombre de mois, de jours, d'heures, de minutes et de connards égrainant les dernières secondes pour s'embrasser sous des cloches tintantes et les Bonne Année hurlés à la lune par une bande d'ivrognes autorisés à déranger la petite vieille du 3ème qui passera encore un réveillon seule dans son salon à regarder son chien empaillé, et son armoire normande couverte de bibelots et de photos d'un autre temps, derniers vestiges de ces quelques 75 bonnes années passées.


Celles qui virent Franco fusiller son père et son frère au pire de la guerre civile espagnole, celles où elle quitta une vie de misère pour une vie misérable, celles où elle vit mourir un de ses fils d'un bête accident de la route et son mari d'une vésicule obstruée par un de ces salopards de crabe dont nul remède ne semble émerger des laboratoires qui lui vendent sa pilule bleue contre la déprime.


Ce soir du 31 décembre, elle priera, même si ce n'est pas dans ses habitudes, pour que les 15 fêtards éthyliques à peine majeurs ne prennent pas la voiture et arrivent à arrêter de boire et de fumer avant qu'il ne soit trop tard pour leurs entrailles.


Bonne année.