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vendredi 27 janvier 2012

Despotes d'écoles.


Bonjour à tous.
Parfois j'ai l'étrange sensation que les sociologues se foutent un peu de notre gueule. Un de ses imbéciles vient de se réveiller de sa torpeur pour s'alarmer des violences, en constante augmentation selon lui, dans les cours et sous les préaux de nos écoles. Il y dénote des statistiques effrayantes qui, à elles seules, justifient le déploiement immédiat de toute les forces de police dans les écoles primaires, pas seulement pour y faire régner l'ordre et le respect d'autrui, mais, tant qu'à faire, pour leur apprendre à lire et à compter sur leurs doigts.

Jugez plutôt, un enfant sur dix serait, selon l'étude, victime de menaces ou de coups, 16% auraient déjà été affublés d'un surnom méprisant, 25% injuriés, 14% rejetés par leurs camarades, 17% auraient confié la larme à l'oeil se faire tabasser souvent ou très souvent, 20% avoueraient, sans torture au préalable, avoir été regardés au toilette et autant à avoir été forcés d'embrasser un autre enfant, pouah! En tout, ce n'est pas moins de 103% de chérubins qui subissent de près ou de loin un harcèlement moral, voir physique, si l'on fait la somme de statistiques citées plus haut, et c'est intolérable! Et encore, attention, ce ne sont là que les chiffres du collège et du primaire.
Le visionnaire qui relate ce troublant tabou, met en avant les moqueries sur le physique ainsi que la propagation de rumeurs sans fondement comme autant de révélateurs d'une violence scolaire nouvelle et jusqu'ici passée sous silence.
Quelque chose me dit que Monsieur machin n'a jamais été adolescent. Les brimades, le foutage de gueule permanent, la mise au banc, les bastons et les bites au cirage font partie intégrante de la transformation de la nymphe acnéique et odorante vers le cafard adulte, qui grouillera aux portes du Pôle Emploi pour quémander un boulot de misère, lui permettant de mettre en pratique tout son savoir de réclusion acquit lors de l'enfance dans la fabrique de l'ignorance que l'on appel l'Ecole Républicaine. Les enfants sont cruels, dit un dicton, et les jeunes sont des cons dit l'autre, l'adolescent, entre deux âges et dans sa mansuétude, s'accapare ses deux tares pour mieux les sublimer et atteindre les summums de l'horreur et du mauvais goût, allant jusqu'à arborer fièrement une mèche de cheveux gras sur son front dégoulinant de sébum et n'hésitant pas à se masturber 5 fois par jour dans ses périodes de ruts solitaires pour soulager sa crampe au risque d'en chopper une autre.
Et vous voulez me faire croire que depuis que le monde est monde, personne n'avait remarqué ou vécu, la tendance au lynchage systématique du plus faible de la meute dés que les humains en devenir se retrouvaient dans l'enceinte scolaire?
Allons, un peu de sérieux! Ne vous rappelez-vous pas de vos années de culottes courtes à tirer les cheveux des filles, à balancer qu'untel avait la peste, à jouer à la guerre ou pire, au foot?! Vous ne vous souvenez pas des grosses brutes qui vous secouez tels des fétus de paille si vous aviez le malheur de croiser leur regard dans les couloirs?
Oui, j'avoue, j'étais pas super fan de ma période pubère. Les bras ballants, me cognant à chaque virage trop serré, et la voix éraillée oscillant entre le grincement de porte cauchemardesque et le brame d'un cerf en rut, on ne peut pas dire que je fut gâté par les hormones à cette période. Ajoutez à cela une peau vérolée d'immondes bubons jaunâtres prêt à gicler à la première caresse, une crinière hirsute, bourrée d'épis improbables et une hygiène approximative pour compléter le tableau, et vous comprendrez aisément le fait que je fut, dans mes jeunes années, la cible privilégiée de mes soit-disant camarades de classe. Enfin, du moins jusqu'à ce que je pousse de 15 cm en un an, et que je commence à gagner en assurance à mesure que se bâtissaient ce corps et cet esprit si parfaitement moulés qu'ils m'enivrent encore chaque fois que je récite du Beaudelaire, nu, à l'adonis que j'ai l'honneur de croiser tous le matin dans le miroir.
Alors évidemment, je ne remets pas en cause le caractère injuste d'une telle purge, ni le fait qu'elle puisse être à l'origine de quelques cicatrices suffisamment profondes pour se rouvrir, comme des fissures anales mal cicatrisées, au moindre étron tentant de s'extirper. Mais franchement, soyons honnêtes, si ce sujet prend une telle ampleur, ce n'est peut être pas parce que ces phénomènes sont plus fréquents mais juste que notre tolérance à leur égard a considérablement diminuée.
D'ailleurs c'est une leçon que l'on pourrait appliquée à bien des domaines comme l'appréciation de la pauvreté, de la qualité de vie, et bien évidemment du sentiment d'insécurité, bien connus de ceux qui n'ont rien à craindre. L'humain est ainsi fait que moins il est soumis aux affres de la malchance, plus il craindra qu'une tuile lui tombe en travers de la gueule.
Si le but de l'école est de former ses protagonistes à la société qui la finance, rien d'étonnant à ce qu'elle reproduise les pires de ses défauts. Que cette dernière tente d'y régler la violence sans changer les règles du monde qui l'entoure relève, au mieux, d'une utopie naïve, au pire d'une incompétence caractérisée.
Messieurs les penseurs de tout poil, pédo-psychiatres de mes burnes et sociologues de latrines, commencez donc par vous occuper de vos fesses au lieu d'essayer de lire dans vos boules de cristal embrumées de statistiques tirées par les cheveux pourquoi votre petit dernier se fait casser la gueule à la récrée. Vous voulez vraiment aidez l'école et dire halte au harcèlement, comme le clamait je ne sais plus quel journaliste de torche-cul gratuit, foutez donc le pognon engloutis dans vos enquêtes statistiques sensés flanquer la trouille au con standard dans la paye des profs et des assistants d'éducation et vous verrez que, peut-être, les choses évoluerons d'elles-même.
En attendant, fermez votre claque merde, et laissez ceux qui ont quelque chose à foutre de l'avenir de vos gosses bosser dans de bonnes conditions.
A bon électeur, salut!

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