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mercredi 25 mai 2011

Résumons-nous.

Bonjour à tous.
Bien. Que les choses soient claires. Je ne vais pas m'étendre sur les déboires extra conjugaux et potentiellement criminels du plus innocent présumé des coupables en puissance. De toute façon j'ai déjà quelques jours de retard sur toutes les blagues vaseuses que l'on pourrait faire à ce sujet. Le rattraper nécessiterait, et d'un, que j'ai quelque chose à foutre du sort de cet enfumeur au cigare prompt à s'extraire de son écrin et à s'embraser à la moindre allumeuse, et de deux, que je sois d'humeur à peser le pour et le contre pour me moquer d'un viol, avéré ou non, tant le geste reste grave.
Donc rideau sur l'affaire, sans guillemet, parce que zut!
Par contre, qu'un journal, même local, se permette de titrer « l'Embellie », avec, en photo, le sourire narquois du président sur le perron de l'Elysée, l'air de dire « Vous voyez que ça repart et que c'est grâce à mes zigues ! », voilà une raison suffisante pour me faire sortir conjointement de mes gonds et du silence quasi monacale que j'observe depuis quelques temps.
La première page de ce torchon gratuit distribué aux banlieusards pressés et radins au point de ne pas dépenser un euros au kiosque du coin et de profiter des derniers remous planétaires pour enrichir leur vocabulaire, faisait référence aux dernières, et premières, bonnes nouvelles sous le premier, et j'espère dernier, quinquennat de Nicolas Sarkozy. L'auteur se gargarisait en substance du un pour cent de croissance qu'avait enregistré l'économie cocorico, de la baisse du nombre de chômeur de la classe A, de la hausse des exportations, bref, de l’amélioration croissante de la qualité de vie dans notre beau pays qui ne cesse de se regarder dans la glace tel un narcisse étatique.
Bien sûr qu'il est bon de se réjouir des bonnes nouvelles quand tout semble aller mal, de prendre la vie du bon côté, de se laisser aller de temps en temps à se reluire le cuir à coups de brosse à cirer, mais faudrait peut-être pas déconner non plus.
Je vais résumer parce qu’il est possible que certains d’entre vous soient partis sur un autre planète depuis huit mois.
Depuis le début de l’année 2011 nous avons eu, des révolutions dans des pays que les revendeurs de rêves sur papiers glacés nous juraient d’une stabilité à toute épreuve ; une guerre civile qui ne donne pas son nom entre les partisans d’un président élu sur des charniers et un président sortant sur des charniers également, balle au centre, et Laurent en cellule ; une guerre militaire qu’on nous disait gagnée d’avance et qui pourtant s’éternise ; le meurtre du plus recherché des meurtriers avec un tour de prestidigitation à l’américaine, tu le vois le corps, et hop, tu le vois plus ; la mise en cloque d’un mannequin pour servir d’argument de campagne alors qu’on refuse l’entrée en France d’un bébé né d’une mère porteuse ; des révoltes partout, un volcan qui s’éclate et nous rejoue le match nature contre humanité ; l’Espagne en trouble-fête qui refuse de se faire enculer sans dire mot ; bref le monde qui se déchire et tombe en ruine mais au moins nous autre français avons un pour cent de croissance.
Cher ami « journaliste », dont je n’ai malheureusement pas le nom, mais qui prétend diriger un journal, et proposer en une, lors du bouclage de son ramassis d’infos réchauffées jetables, un titre comme « l’Embellie », avec tout ce qu’il se trame dans le monde en ce moment, tu avouera, illustre inconnu qui mérite de le rester, que tu t’es un peu chier dessus non ?
En tout cas merci à toi, d’avoir réveiller la bête immonde qui sommeillait en moi il y a encore quelques jours malgré les remous de l’actualité.
Si jamais il t’arrive de tomber sur cette chronique, arrête toi quelques instants sur le septième paragraphe. Peut-être y trouvera-tu quelques sujets certainement plus louables à traiter que les aventures du nombril français qui se convainc que tout va bien quand visiblement les faits lui prouvent immanquablement le contraire.
Ainsi tu pourrais arrêter de passer pour un con aux yeux de tous ceux qui en bavent en ce moment et qui comprennent assez mal les réjouissances que tu souhaiterais les voir applaudir.
A bon lecteur, salut.

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